Incontestablement, le nom de Saïd Amara est intimement lié à la charmante ville de Saïda, une localité qui l'a vu naître un certain 11 mars 1933, et aussi à toute l'Algérie qui l'a enfanté et idolâtré. Voilà un personnage qui a rendu d'énormes services au football algérien et qui a fait vibrer tous les cœurs dans les stades de France, d'Algérie, d'Europe et d'Asie lorsqu'il était professionnel à Strasbourg et à Bordeaux. Il a grandement pris part aux différentes performances du Moulurai Club de Saïda (une formation de football de sa ville natale) et donné de la joie à des milliers de supporters. Saïd Amara était un excellent pourvoyeur de balle, rigoureux dans ses interventions au milieu du terrain où il éprouvait du plaisir à étaler son talent grace à une excellente vision de jeu et une précision sans pareil. Il possédait une grande vivacité et des débordements spectaculaires qui laissent impossibles et pantois des défenseurs dépassés. Très tôt, Saïd se révéla dans la lignée des grands footballeurs qui ont fortement marqué leur génération et toutes celles qui allaient suivre. Il a tout connu dans sa carrière sportive, il fut d'abord joueur de football puis entraîneur-joueur pour occuper en fin de compte le poste d'entraîneur en chef de pas mal de grands clubs huppés de la division nationale Une. Amara Saïd a eu l'immense plaisir et l'honneur d'offrir à sa ville natale, le trophée brio avec le MC Saïda en sa qualité d'entraîneur-joueur. Son talent, sa compétence et son envergure avaient conquis la formation d'exergue, celle que l'on appelle la JSM Tiaret qu'il fera accéder en division nationale Une tout en occupant la fonction d'entraîneur-joueur. Amaral Saïd était un sportif complet et il est rare de rencontrer un homme au palmarès étoffé : ancien footballeur et ex-international algérien avec les Vert et Blanc puis entraîneur-joueur pour devenir «coach» de pas mal de clubs de la division nationale Une et occuper aussi le poste de sélectionneur national. Ancien cadre au ministère de la Jeunesse et des Sports, il fut conseiller technique pour pas mal d'équipes algériennes. Il a également occupé les fonctions de président de la Fédération algérienne de football (FAF), mais la chose la plus importante de toute son existence, c'est d'avoir fait partie de la glorieuse formation de l'équipe de la liberté du Front de libération nationale. Tout Algérien de bonne fois peut témoigner que Saïd Amara comme tant d'autres à l'image des Rachid Mekhloufi, Rouai Amar, Abdelhamid Kermali, Ali Benfeddah, Boubekeur Abderahmane, Maouche Mohamed et d'autres footballeurs professionnels algériens ont tout sacrifié afin que l'Algérie acquiert son indépendance. Ils ont écrit l'histoire à un moment crucial de la guerre de libération en faisant flotter l'emblème algérien dans tous les stades du monde, à commencer par la Tunisie, lieu de regroupement, la Jordanie, la Corée, la Chine, la Russie, le Maroc, le Singapour et des dizaines d'autres pays. Saïd Amara a beaucoup voyagé et en 1962 l'indépendance acquise, il retourne en France pour porter les couleurs de la prestigieuse formation française de Bordeaux puis il décide de rentrer définitivement en Algérie, plus spécialement à Saïda avec laquelle il déguste avec le public saïdi la Coupe d'Algérie en sa qualité d'entraîneur -joueur. Ceux qui ont eu la possibilité de le voir jouer en sont jusqu'à maintenant encore à raconter ses exploits techniques. En toute logique, il faut reconnaître que le personnage est considéré comme une noblesse dans sa ville natale et une encyclopédie footballistique pour toute l'Algérie. Comme tous les grands footballeurs, Saïd Amara à dû abandonner sa carrière de footballeur à cause d'une vilaine blessure qui l'a contraint à se retirer mais il s'est reconverti en entraîneur pour devenir par la suite entraîneur de l'équipe nationale algérienne. Et quelle équipe ! La grande épopée des Lalmas Hacéne, Séridi Mustapha, Belloucif, Attoui Ali, Hachouf Nordine, Melaksou, Bourouba, Zerga, Hamiti et autres. Saïd Amara représente pour le monde sportif, une sommité incomparable, un exemple à suivre pour la génération montante. L'homme a tout connu dans sa vie de footballeur, joueur, entraîneur-joueur entraîneur puis sélectionneur national, président de la FAF, président du MC Saïda, président de la ligue de football dans la wilaya de Saïda, conseiller auprès du ministère de la Jeunesse et des Sports : un curriculum vitae bien garni et bien soigné, mais tout cela ne veut rien dire devant son titre de moudjahid acquis avec la prestigieuse formation de la liberté, une équipe qui a mené un combat contre le colonialisme avec comme seule arme, un ballon de football. Ceux qui ont eu la chance de le voir jouer en sont encore à raconter ses exploits techniques, un pur, un vrai footballeur et un artiste, c'est le meilleur milieu de terrain que l'Algérie ait eu, c'était un excellent meneur de jeu, très rigoureux dans ses interventions au milieu de terrain où il excellait grâce à une excellente vision de jeu et une précision sans pareil. Il est le seul footballeur algérien que les générations sportives connaissent tout à fait très bien, il a été le pilier de la formation de Strasbourg et le spécialistes des balles arrêtées tout en puissance et précision. A cette époque, les sélectionneurs de l'équipe de France ont voulu le sélectionner pour faire partie des Bleus pour la Coupe du monde de 1958, mais Amara Saïd avait déjà fait son choix puisqu'il fit partie de la glorieuse formation du FLN. Au sein du R Strasbourg, il est titulaire à part entière comme meneur de jeu dans un équipe où les places sont très chères. Mais durant toute sa carrière sportive, sa fierté c'est le fait d'avoir fait partie de la glorieuse équipe de la liberté puis celle d'avoir été joueur avec les Vert et Blanc dans l'équipe post-indépendance. Il fut sélectionné pour affronter la Tchécoslovaquie à Alger où il fut le porteur d'eau, un créateur et le feinteur, il affronta également la Russie plus spécialement le sport de Moscou. Il fera accéder la JSM Tiaret en nationale Une, voilà un footballeur qui nous a procurés de la joie, du bonheur, la question qui se pose est de savoir comment un monument comme lui à un âge avancé de 83 printemps demeure dans l'oubli, c'est vraiment injuste...