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«Entre le respect de la démocratie ou de sauver l'Algérie, le choix a été fait»
Publié dans La Nouvelle République le 13 - 01 - 2016

S'exprimant pour la première fois sur les raisons de la démission de son époux, la veuve de l'ex- Président Chadli Bendjedid a apporté d'importants témoignages que le défunt a tenu d'emporter avec lui. Si Mme Halima a confirmé que Chadli Bendjedid a démissionné de son poste de son propre gré, elle a fait savoir que son mari a été contraint de remette le «tablier» par respect à la démocratie.
Pour le premier témoignage, l'ex- première dame de la République algérienne a «cloué le bec» à ceux qui ne cessent de répéter que le Président Chadli Bendjedid a été contraint par les forces armées de remettre sa démission. « Mon mari a démissionné avec conviction et à titre personnel», a indiqué Mme Halima. Cette dernière est revenue sur cette fameuse démission ajoutant que son époux a préféré quitter son poste refusant les propositions de ceux qui lui ont préconisé d'arrêter le processus électoral pour ne pas permettre aux islamistes de prendre le pouvoir. Selon Mme Halima, feu Bendjedid a voulu respecter la décision du peuple qui a voté en masse pour le Front Islamique du Salut. Allant à l' opposer de cet état de fait, sera considéré comme une atteinte à la démocratie, a tenté d'expliquer Mme Halima. N'importe quel lecteur qui ne savait pas exactement ce qui s'est réellement passé en Algérie à cette époque pourrait résumer que l'ex-Président Chadli Bendjedid avait raison de ne pas interrompre le processus électoral, par respect aux valeurs et aux principes de la démocratie et du serment au nom de Dieu qu'il a tenu. Certains autres politiciens ayant les mêmes idées continuent jusqu'à aujourd'hui de «chanter» que la «décennie noire» aurait pu être été évitée, si toutefois, les rênes du pouvoir auraient été octroyées aux islamistes du Front Islamique du Salut (FIS). En réalité, l'arrêt des élections de 1992 a permis de sauvegarder non seulement la République mais surtout le pays. Ce sont ces raisons qui ont contraint à l'époque les hauts responsables en Algérie de faire le choix entre soit l'entrave à la démocratie et soit de sauver l'Algérie. Même si le deuxième choix a fait couler beaucoup d'encre et surtout beaucoup de sang, la République et l'Algérie ont été miraculeusement sauvés. Ceux qui regrettent et condamnent que les «clefs» du pays n'ont pas été remis à l'époque aux islamistes du Front Islamique du Salut, c'est comme ils voulaient dire aujourd'hui, qu'il serait préférable de laisser les sanguinaires de la dite «Etat Islamique» Daech, prendre le pouvoir en Syrie ou en Irak. Le «coup d'Etat» visant à renverser la République a été décidé par le FIS, après le premier tour des élections législatives du 26 Décembre 1991 Quelques heures seulement après la proclamation des résultats du premier tour des élections législatives du 26 décembre 1991, les dirigeants et les militants du FIS se sont rebellés contre les lois de la République. La Constitution qui leur a permis de participer aux élections, malgré qu'ils n'aient pas le droit (Voir l'art. 42 qui interdisait la création de partis politiques sur une base religieuse linguistique, raciale, de sexe corporatiste) a été rejetée par les dirigeants et les militants du Front Islamique du Salut». Faut-il rappeler à ceux qui ont peut-être oubliés ou qui faisaient semblant de ne pas le savoir que les dirigeants de l'ex-Fis étaient les premiers à entraver la démocratie. Qui a oublié les manifestations quotidiennes dans les rues de l'ensemble du territoire national, des militants du Front Islamique du Salut scandant, je cite : «La Mithak la Doustour, Kal Allah Kal Arrasoul» Traduction : « Ni Charte, Ni Constitution a dit le bon Dieu et son prophète». Plusieurs autres slogans de ces dirigeants et militants islamistes ont été scandés à savoir : Dawla Islamiya bla Ma Nvotiw» Traduction : «Nous voulons un Etat Islamique sans faire des élections». Au cours des manifestations les islamistes du Front Islamique du Salut ont brandi également des banderoles sur lesquelles, il a été écrit en langue Arabe: «Adémocratia Kofr», la démocratie est impie. L'un des dirigeants de ce parti Mohamed Saïd a même déclaré à la presse que ces élections seront les dernières en Algérie. Dans ces discours et ses déclarations à la presse, Abassi Madani, le Président du FIS a déclaré à plusieurs reprises qu'ils allaient «renvoyer à la maison» les policiers, gendarmes et les militaires. Ne s'arrêtant pas là, les dirigeants de ce parti ont même commencé à créer leur propre police «Chorta Islamique». A la place des éléments des forces de sécurité, le FIS envisageait de les remplacer par des gardiens de la Révolution, issus uniquement de leurs militants et sympathisants. Le FIS a envisagé d'exterminer plus de 6 millions d'intellectuels, journalistes et éléments des forces de sécurité, hostiles à l'instauration d'un Etat islamique La violence des militants de ce parti a commencé avant même qu'ils ne soient autorisés à former un gouvernement. Les jeunes filles ont été sommées d'enfiler le hidjab. Ceux qui avaient refusé ont été agressées alors que plusieurs autres ont été défigurées à l'aide de l'acide. Les patrons des salles de cinéma ont reçu l'ordre de baisser les rideaux. Il est de même pour les spectacles des pièces théâtrales qui ont été interdits et forcés de fermer. Plusieurs propriétaires des salons de coiffures-femmes ont été avertis sous les menaces de fermer leurs boutiques. On se souvient des images de plusieurs journalistes dont ceux de l'ENTV qui ont été pris à partie par des militants du Front Islamique du Salut alors qu'ils étaient devant la salle de théâtre à Alger. Durant cette nuit, de nombreux éléments du FIS ont employé la force pour annuler la représentation d'une pièce théâtrale dans la capitale. Selon plusieurs sources proches du parti dissous, les dirigeants de ce mouvement ont envisagé d'éliminer plus de six millions d'intellectuels et militaires algériens hostiles à l'instauration d'un Etat islamique dans le pays. L'Algérie a évité un scénario similaire à celui de la révolution iranienne de 1979. Selon des historiens, après la prise du pouvoir en Iran par les islamistes, 35 généraux et 25 colonels et 20 commandants de l'armée ont été exécutés alors que près de 8 000 opposants ont connu le même sort. De nombreux émirs et chefs d'organisations internationales islamistes dont Ben Laden étaient attendus en Algérie Après la proclamation des résultats législatifs en faveur du Front Islamique du salut, des chefs et organisations internationales islamistes étaient sur le point de rejoindre Rachad Al Ghannouchi et compagnie. Le leader du parti d'Ennahda tunisienne en exil était déjà à Alger avec plusieurs islamistes venus des quatre coins du monde. L'émir d'Al-Qaïda Oussama Ben Laden qui était à l'époque au Soudan s'apprêtait à regagné à Alger. Il a été contrant de changer de cap et de repartir vers l'Afghanistan après l'annulation des élections remportées par le FIS. Ouvrons-ici une parenthèse pour dire que la venue de Ben Laden à Alger, c'est l'Algérie qui aurait subi les bombardements de la coalition en lieu et place de l'Afghanistan après les attentats du 11 septembre 2001, revendiqué par Al-Qaida et son émir Oussama Ben Laden. La démission du président Chadli Bendjedid a facilité l'arrêt du processus électoral Alors que le pays se dirigeait vers la dérive, le Président Chadli Bendjedid a annoncé sa démission à travers les écrans de la télévision, le 11 Janvier 1992. Le défunt a justifié sa démission comme étant un sacrifice pour préserver l'ordre public et l'unité nationale. Chadli a ajouté, je cite : Devant de graves développements, conscient de mes responsabilités, j'estime que la seule solution à la crise actuelle réside dans la nécessité de me retirer de la scène politique. Pour cela, « je renonce, à compter de ce jour, à mes fonctions de président de la République. Le même jour, il a été décidé de l'annulation du second tour des élections législatives, prévue le 16 janvier du même mois. Pour combler à ce vide et dans l'attente d'organiser des élections présidentielles, le haut conseil de sécurité a décidé de désigner un haut comité d'état (HCA). Malgré une dizaine d'années pleine de sang, le pays a été sauvé Pour rétablir l'ordre dans le pays, les Algériens ont payé un lourd tribut : Plus de 200 mille morts et de près de 6 000 disparus sans compter les femmes violées et les enfants assassinés ainsi que les pertes subies en économie. Si l'arrêt du processus électoral était comme le prétendait certain «Une atteinte à la démocratie», il a en revanche sauvé l'Algérie de connaitre le même scénario afghan, irakien ou iranien. Notre confrère M. Ait Zaouche nous a rappelés, la fameuse déclaration de Slimane Amirat déclarant, je cite : « Si j'avais à choisir entre la démocratie et l'Algérie, je choisirais l'Algérie». Le choix de l'Algérie a été préféré à la démocratie et le pays a été sauvé.

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