L'Algérie n'est pas en état de sécheresse, car le taux de remplissage des barrages a atteint les 70%, et les réserves d'eau actuelles suffiront pour les deux prochaines années. Lors d'une rencontre nationale des cadres des ressources en eau et de l'environnement, le ministre des Ressources en eau et de l'Environnement, Abdelouahab Nouri, a indiqué que l'Algérie ne risque pas d'être touchée par la sécheresse, expliquant que le taux de remplissage des barrages est satisfaisant avec 70%, et que la capacité de production est de 4,7 milliards de mètres cubes. «Il n'y aura pas d'interruption dans l'alimentation en eau et le stock actuel nous suffira pour les deux prochaines années.» Le ministre a ajouté que la pluie de cette semaine a permis «de remplir nos barrages et le taux de remplissage des barrages est appelé à augmenter durant les prochains mois». En marge de la rencontre, le premier responsable du secteur a indiqué que certains projets du secteur de l'hydraulique et de l'environnement seront reportés par ordre de priorité, en fonction de la situation financière du pays. Lors de cette rencontre d'évaluation de l'état d'exécution du programme de développement en cours et la présentation des perspectives de développement, Abdelouahab Nouri a signalé qu'au cours de l'année précédente, trois nouveaux barrages ont été réceptionnés, à savoir ceux de Jijel, de Bordj Bou-Arréridj et de Tipasa. «Neuf autres barrages seront réceptionnés avant la fin de l'année et l'extension des zones irriguées se fera sur un million d'hectares», a-t-il souligné. Selon lui, il y a 166 stations d'épuration des eaux au niveau national. Il affirme, en outre, que «les fuites d'eau dans le réseau de distribution ont diminué de 30%». Lors de cette rencontre qui était l'occasion d'aborder les thématiques relatives à la gestion et au développement des ressources en eau et de l'environnement et leur impact, le ministre a invité les cadres de son département à accélérer la réalisation des projets, et améliorer encore la qualité de service et la satisfaction des besoins en matière d'alimentation en eau potable (AEP), distribution, assainissement et protection de l'environnement. Il les invite à plus d'efforts et à traduire concrètement les importants investissements publics consacrés aux deux secteurs. Tout en reconnaissant un déficit de communication avec les citoyens, le ministre a appelé à développer davantage de proximité, agir en matière de sensibilisation et de prise en charge efficace, rapide et appropriée des doléances des usagers, la facilitation des procédures. Tout en misant sur une utilisation rationnelle de la ressource hydrique, il écarte la révision de la tarification actuelle et sollicite une plus grande implication du mouvement associatif concernant les problématiques environnementales. Par ailleurs, Abdelouahab Nouri a tenu à rassurer les cadres et gestionnaires du secteur, écartant un quelconque mouvement interne et leur exprime son soutien, tout en les appelant à l'issue de cette réunion à ne pas se mettre des situations compromettantes, et à agir en toute transparence et rigueur.