Un protocole d'accord portant création d'une société mixte algéro-chinoise pour la réalisation du projet du nouveau port commercial du centre prévu sur le site d'El Hamdania, à Cherchell dans la wilaya de Tipasa, a été signé entre le ministre des Transports, Boudjemaâ Talaï, et le groupement chinois CSCES-CHEC. En marge de la cérémonie de signature, le ministre des Transports, Boudjemaâ Talaï a indiqué que «cette infrastructure, à vocation internationale, vise à désengorger le port d'Alger, dont les activités seront transférées vers la nouvelle plateforme». «Ce nouveau port est destiné à être la porte de l'Afrique, pour les marchandises transitant par l'Europe, l'Asie et l'Amérique», a-t-il expliqué. Selon lui, le financement de l'investissement se ferait sans l'intervention de l'Etat. La société algéro-chinoise de droit algérien prendra en charge l'étude du projet, la réalisation, la gestion et l'exploitation de cette infrastructure portuaire. Ce projet, qui devra anticiper une augmentation du trafic portuaire à hauteur de 26 millions de tonnes contre 10,5 millions actuellement, a nécessité une enveloppe budgétaire de quelque 3,2 milliards de dollars (320 milliards de dinars). Le futur port sera réalisé dans un délai de 7 ans, mais sera progressivement mis en service dans quatre ans avec l'entrée d'une compagnie chinoise Shanghaï Port, qui assurera son exploitation. Boudjemâa Talaï a estimé que «l'Algérie, qui compte dix ports commerciaux, est en déficit par rapport aux autres pays côtiers», soulignant la nécessité de construire des ports en mesure d'accueillir les gros navires commerciaux. «La création de ce grand port de transbordement est un investissement qui sera rapidement amorti et permettra d'éviter les surcoûts qui en découlent», a-t-il souligné. De son côté, l'ambassadeur de Chine en Algérie, Yang Guangyu, a souligné que «cette résolution est un grand pas vers une exploitation économique plus conséquente». Il a assuré que ce projet jouera grandement en la faveur de l'économie algérienne. Il est à noter que le port d'El-Hamdania devrait ainsi augmenter les capacités portuaires actuelles de la région-centre qui ne seront pas en mesure de faire face à la croissance du trafic prévu à l'horizon 2050.