En général, les dirigeants des pays sous développés recourent toujours à l'ajustement structurel dans une version simpliste propre à leur mentalité quand ils sont en face à des crises d'ordre financières ou économiques qui touchent leur pays, et trouvent toujours des arguments fallacieux pour lier ces crises à des conjonctures et facteurs exogènes hors contrôle qui se sont répercutés sur leur destin et leur sort, afin de camoufler leurs échecs et se dédouaner ainsi aux yeux du peuple. L'ajustement structurel globalement consiste à réduire les dépenses et à augmenter les recettes inscrites au budget de l'Etat; et ça se fait toujours aux dépens des masses populaires dans les pays du tiers- monde, mais en principe un sacrifice bien ordonné commence toujours par soi-même, donc si on prend l'exemple de l'Algérie, cet ajustement ou même l'austérité doit commencer avant tout à réduire les avantages régaliens de ceux qui sont au pouvoir comme ça se fait dans certains pays. En ce qui nous concerne, c'est une autre histoire, une vraie gabegie financière induite par une mauvaise gouvernance, c'est ce qui a caractérisé l'économie algérienne ces dix dernières années, une mauvaise gouvernance qui a démontré toutes ses failles à travers une gestion aberrante de l'argent du pétrole ajouté à tout cela une passivité déconcertante conjugué à un laxisme avéré dans sa façon de traiter les défaillances, des dépenses rationnelles auraient fait épargner à l'Algérie des dizaines de milliards de dollars, les générations futures se rappelleront avant tout de cette gabegie quand ils parleront de l'autoroute Est- Ouest ou autres projets réalisés au cours de ces dix dernières années, mais rien n'est trop tard pour rattraper le cours des événements à condition d'instaurer l'ordre et la morale en ce qui concerne la conduite de tous les projets de l'Etat et la nation. Pour y arriver, aux grands maux, grands remèdes, l'inertie et quelques réformes de façade ne font que compliquer le marasme qui caractérise déjà notre secteur industriel et agricole, peu de nos dirigeants conçoivent à sa juste valeur l'interdépendance qui existe entre la politique et l'économie, et pourtant ; l'un sert l'autre et c'est vice versa, quand une économie est sinistrée la politique le devient malgré elle et cela conduit inexorablement à la rupture entre le pouvoir politique et la société civile, cette rupture produit l'implosion sinon l'autoritarisme qui va a contre sens des valeurs de l'Etat de droit, et quand une économie est forte elle ne fait que consolider les pouvoirs publics et la sphère politique qui sont nécessaires pour maintenir l'Etat de droit ; donc nos dirigeants devront savoir plus qu'aucun autre que le pouvoir public et même politique dépend totalement des résultats de leur orientation stratégique concernant le processus de la relance économique qui fait jaser tous les courants politiques et la société civile dans son ensemble actuellement. L'Algérie comme on le sait tous a toujours attiré des convoitises aux visées funestes dans ses moments de faiblesse durant toute son histoire, et les conséquences ont été tragiques, donc une performance économique à moyen terme est plus que nécessaire pour éloigner toutes tentatives d'interférences étrangères au cas où l'Algérie serait contrainte de recourir à l'endettement extérieur comme c'était le cas durant les années 1980 pour financer la consommation et des investissements à faible taux de rendement dans le complexe industriel public en décadence , le poids du service de la dette qui ne cesse de s'agrandir ajouter à cela une paralysie économique qui a contraint l'Etat à faire appel au FMI et son plan de sauvetage qui n'a pas produit le but escompté avec son lot de licenciements massifs et autant de cessions d'entreprises publique, mais heureusement que les recettes de l'Etat ont commencé à grandir crescendo avec le rebondissement des cours du baril, et qui a permis au peuple de souffler après tant d'années d'asphyxie financière ; une faillite économique au départ mêlée à des interférences étrangères qui a provoqué comme on le sait tous des turbulences qui ont engendré tant d'événements tragiques , donc l'endettement et ses exigences est un facteur de déstabilisation économique du premier ordre et pas seulement dans le cas de Algérie. Aussi faut- il préciser que tous les plans de sauvetage conduits par le FMI à travers le monde ne faisait qu'empirer des cas déjà complexe avec sa méthode dictée d'ailleurs qui n'a fait qu'empirer des situations déjà mauvaises qui ouvrent des voies à des interférences et d'ingérences étrangères, un plan de sauvetage économique qui est plutôt un plan de bradage de toutes les ressources du pays , du Venezuela à l'Argentine en passant par Cuba ou le Brésil, et le dernier en date c'était la Grèce. L'efficacité des stratégies qu'impose le FMI n'ont jamais été démontrées, et au contraire elles sont décriées , comme l'a si bien dit le président du Venezuela Nicolas Maduro qui accusait l'institution de sucer le sang (des pays) en même temps qu'il les prive d'oxygène. Au final, seul l'anticipation qui est fondamentale dans une bonne gouvernance peut nous faire éviter l'asphyxie financières et l'endettement, qui est devenue un outil de pression politique et économique. Le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord sont devenus un terrain d'enjeux stratégiques pour des puissances occultes qui n'attendent que des moments de faiblesse ou de turbulences sociales pour accomplir leurs besognes comme c'est le cas en Libye, Syrie et partout ailleurs dans la région du Mena (Middle East and north africa).