Le Parlement libyen reconnu par la communauté internationale avait rejeté un gouvernement de 32 membres le 25 janvier dernier. La situation du pays ne cesse d'empirer, surtout avec la vacance institutionnelle qui profite seulement aux groupes terroristes, la création d'un gouvernement tarde à venir. Selon l'APS, les membres du Conseil présidentiel libyen poursuivaient, dimanche, leurs consultations en vue de former un gouvernement d'union nationale, afin de sortir ce pays de la crise. Les membres du Conseil présidentiel, composé de neuf membres de faction rivale libyenne et dirigé par Fayez Al-Sarraj, s'attelaient au dernier jour du délai que leur avait accordé le Parlement reconnu à la formation d'un gouvernement d'union nationale, au moment où des responsables libyens étaient proches d'un consensus. Face à la montée du groupe terroriste autoproclamé «Etat islamique» (Daech), il est nécessaire d'accélérer le processus de création de ce gouvernement vu la situation sécuritaire du pays. «Il n'y a plus de temps à perdre pour que ce gouvernement d'union nationale puisse prendre ses fonctions et s'installer à Tripoli en toute sécurité», a souligné le nouveau ministre français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, à l'issue d'une réunion à Munich (sud de l'Allemagne) sur l'avenir de la Libye avec notamment ses homologues américain, allemand et italien. «Ce qui se passe à quelques centaines de kilomètres de l'Italie ne peut nous être égal en Allemagne et en Europe (...) et ça ne nous est certainement pas égal quand, à côté de l'Europe, les milices terroristes de l'EI prennent pied», a, de son côté, souligné le ministre allemand, Frank-Walter Steinmeier, dans un communiqué. Lors de cette réunion, les chefs de la diplomatie américaine, française, allemande, italienne, égyptienne, de l'UE et l'émissaire de l'ONU pour la Libye, Martin Kobler, ont exhorté le président du Parlement de Tobrouk (Est) reconnu par la communauté internationale, Aguila Saleh, à approuver le gouvernement d'union nationale. En effet, les factions libyennes peinent toujours à former un gouvernement d'unité nationale car ils butent sur le choix du futur ministre de la Défense, et les deux gouvernements libyens envisagent de laisser le poste vacant alors que la situation sécuritaire est pour le moins critique. C'est l'identité du futur ministre de la Défense qui fait l'objet de désaccord dans la formation d'un exécutif consensuel.