Situation sécuritaire régionale oblige, les forces algériennes de sécurité sont plus que jamais en état de vigilance extrême au niveau des vastes frontières partagées avec des pays les moins stables dont le Mali et la Libye. La dégradation de la situation sécuritaire chez nos voisins a mené les premières institutions chargées de la sécurité frontalière à se mobiliser davantage, à assurer un maximum de maillage territorial et surtout de coordonner les actions de lutte entre les différents services, notamment entre l'Armée nationale et la gendarmerie. Ces deux institutions de la défense nationale qui ont toujours conjugué leurs efforts pour une sécurité optimale des frontières, du territoire, des personnes et des biens sont à l'heure d'actualisation de cette coopération et son adaptation aux nouvelles conjonctures. C'est dans ce sens que se dirigent les orientations des différents chefs optant surtout pour l'affermissement et la réactivation de cette coopération notamment au sud et dans les zones frontalières. D'ailleurs, ces instructions ont été réitérées hier par le commandant de la Gendarmerie nationale, le général-major Menad Nouba qui effectue depuis lundi une visite de travail et d'inspection au Grand Sud où il a réuni l'ensemble de ses cadres dont les commandants, de groupements des gardes-frontières, des unités d'intervention, des compagnies territoriales et des unités spéciales et les chefs des brigades territoriales. En effet, l'importance et la nécessité de la complémentarité, la coordination et l'échange d'informations avec l'ensemble des unités de l'Armée nationale populaire exerçant dans la région, ainsi qu'avec les autres services de sécurité, pour garantir la sécurité et la paix ont été préconisées par le général-major. Le patron a, par la même, donné des instructions fermes sur la nécessité de garantir la disponibilité permanente et la mobilisation continue des unités de la Gendarmerie nationale, avec la nécessité d'intensifier les activités opérationnelles, de jour comme de nuit, sur tout le territoire de compétence, pour faire face à toute forme de criminalité et atteinte à la sécurité et à l'économie nationale. La sécurité des zones industrielles renforcée Le commandant la Gendarmerie nationale, qui a ciblé lors du premier de sa visite la wilaya d'Illizi, a exhorté l'assistance à œuvrer dans le cadre de rehaussement du sentiment de sécurité chez le citoyen, à travers l'instauration d'un climat de quiétude, de tranquillité et de confiance pour toute la population de la région, ainsi que pour les ressortissants étrangers travaillant dans les différentes zones d'activité publiques et privées. Dans le même contexte, le général-major a insisté sur la nécessité d'intensifier, dans le cadre de l'exécution rigoureuse des lois et règlements, les missions de police judiciaire et la multiplication des enquêtes d'investigations, dans le but d'avorter toute intention malveillante et toute action criminelle. Il s'est enquis du niveau de disponibilité opérationnelle des différentes unités de la Gendarmerie nationale implantées au niveau de cette région, notamment les unités des gardes-frontières déployées le long de la bande frontalière du Sud-Est, les unités d'intervention, les unités spéciales et les unités territoriales. Selon les explications qui nous ont été fournies par le service de la communication du Haut commandement, cette visite s'inscrit dans le cadre de l'exécution des différents plans liés aussi bien à la préservation de la sécurité aux frontières, la sécurité publique, la protection des personnes et des biens. Il s'agit, également, de la sauvegarde des infrastructures économiques, des zones industrielles, des sites des compagnies pétrolières et semi-pétrolières dans les régions d'In Aménas et Tiguentourine, ainsi qu'à la sécurité des agglomérations urbaines et le contrôle du réseau routier. Des missions pour lesquelles le commandant de la gendarmerie insiste sur les plans de mise à jour des méthodes de lutte contre la criminalité sous toutes ses formes et qui doivent être adaptées à la réalité du terrain et ce, en assurant une disponibilité permanente des moyens humains et matériels, «pour anticiper toute action malveillante et faire face à tout risque criminel éventuel», souligne-t-on.