La 10e édition du Salon international des produits pharmaceutiques et parapharmaceutiques (Sipha 2016 ) ouvert jeudi à Alger est un espace d'échange d'expériences, d'idées et de promotion pour les professionnels désireux d'améliorer la qualité de leurs produits pour faire de la prospection et établir des liens avec les laboratoires et officines. Cette année, il ne s'agit plus de produire uniquement pour satisfaire le marché national mais, mieux produire en veillant à préserver l'environnement. «Il est question d'améliorer la productivité, maintenant que les importations ne font beaucoup concurrence et prospecter des marchés extérieurs», a fait savoir un des participants à ce salon. Le Laboratoire algérien Biopharm qui produit, pour sa part, des médicaments génériques, veut renforcer sa présence aujourd'hui sur le marché local pour être un acteur majoritairement visible dans le marché pharmaceutique, confirme Mourad Yougourtha Aksil, directeur marketing. «Notre objectif est l'engagement pour la qualité du produit et de service. Nous avons l'ambition aujourd'hui de fournir des produits pharmaceutiques 100% algériens». De son côté, le directeur général du Laboratoire du groupement pharmaceutique algérien, Noureddine Boukhari, a souligné que ce genre de manifestations contribue à la promotion du produit pharmaceutique local qui connaît une amélioration croissante, tout en relevant quelques obstacles qui entravent l'industrie du secteur. Pour sa part, le propriétaire d'une unité de production pharmaceutique à Constantine a relevé le saut qualitatif réalisé dans ce domaine, ajoutant que cette avancée progressive a permis de répondre à la demande locale et de passer à l'exportation, notamment vers les pays arabes et africains. Le président du syndicat des pharmaciens privés, Messaoud Belambri, s'est félicité de l'organisation de ce genre de manifestations devant permettre d'échanger les expériences dans le domaine pharmaceutique en Algérie. Habiba Loucif, du conseil de déontologie de la profession de pharmacien, a salué, quant à elle, la tenue du salon qui constitue, a-t-elle soutenu, le seul espace scientifique réunissant les producteurs, les distributeurs et les importateurs des produits pharmaceutiques afin de contribuer au traitement des problèmes du secteur. Par ailleurs, le directeur de la communication des laboratoires El Kindi, Abd Ellah Boulkroun, a évoqué la perspective pour son entreprise de doubler le volume de sa production annuelle de médicaments. «Il est prévu, qu'El Kindi mette sur le marché 40 000 nouvelles boîtes de médicaments par an. Pour cela, cet investisseur a consenti 40 millions de dollars. Le projet est au stade de finalisation. «A travers cet investissement, nous voulons participer au développement de l'industrie pharmaceutique, satisfaire le marché local et aller ver l'exportation», a-t-il soutenu. Spécialisé dans la production de médicaments de maladies chroniques, le laboratoire compte aller vers des produits encore plus innovants, estime ce responsable. Il s'agit, notamment, de médicaments anticancéreux et les antidépresseurs. Il est à noter qu'en marge du salon, dont 95 exposants et 70 représentants de l'industrie pharmaceutique nationale ont pris part, les laboratoires ont organisé des concours dont les gains seront destinés aux associations de diabétiques et des handicapés.