Citant les déclarations du Groupe d'action financière (Gafi) lors de sa dernière réunion à Paris, le ministre des Finances a indiqué que le groupe a salué les «progrès significatifs de l'Algérie» en matière de lutte contre le financement du terrorisme et le blanchiment d'argent. Le communiqué du ministère des Finances a ajouté dans son texte que le Groupe d'action financière (GafiI) a relevé, lors de ses réunions plénières annuelles qui se sont tenues du 17 au 19 février à Paris, que l'Algérie «a adapté» son cadre juridique et réglementaire, dans la lutte contre le blanchiment d'argent, aux standards internationaux. «En procédant, comme de tradition, à l'évaluation des pays, le Gafi a ainsi formulé une juste reconnaissance et de la confirmation du rôle de l'Algérie au plan international en matière de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme», note la même source. L'Algérie, souligne le communiqué, «participe en effet activement dans le cadre de la coopération internationale et dans le respect des principes de droit et des règlementations en vigueur à cette œuvre de lutte contre la délinquance financière». «Les mesures prises par l'Algérie au plan législatif et réglementaire traduisent la ferme volonté des autorités de lutter contre ce fléau international et conforte l'engagement de l'Etat de doter notre pays d'un système financier sain moderne et solide fonctionnant selon les meilleures pratiques internationales», souligne le texte. En portant une appréciation «positive» sur le système financier algérien, le Gafi prend acte de la capacité de notre système dans la maîtrise les transactions financières et des flux de capitaux internes et transfrontaliers, conclut la même source. Les efforts de l'Algérie dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et le financement de ce fléau est un «secret de polichinelle». Qui ne connaît pas que l'Algérie a été le pays initiateur de la convention africaine de lutte contre le terrorisme qui a été adoptée par le sommet des chefs d'Etat africains lors de la 35e session tenue en 1999 à Alger ? Dans un autre cadre, l'Algérie a agi au Conseil de sécurité réclamant le renforcement des instruments juridiques permettant de lutter contre le financement du terrorisme. Il est de même pour la pénalisation du paiement des rançons où contrairement à plusieurs pays, l'Algérie a toujours refusé d'abdiquer au chantage exercé par les groupes terroristes relatif aux paiements des rançons. Cependant, l'Algérie pourrait faire encore mieux en ce qui concerne la lutte contre le financement du terrorisme et le blanchiment d'argent. Sur le premier volet, d'énormes efforts sont déployés par l'Algérie chose qui a permis aux forces de sécurité de démanteler plusieurs réseaux dormants. Cet état de fait devrait se poursuivre afin de mettre à nu, certains individus dangereux qui, par le biais d'associations caritatives, médias lourd ou des mouvements politiques, contribuent au financement du terrorisme. Par leur propagande, ces mêmes individus, qui activent en milieu urbain, assurent également la couverture politique aux groupes islamistes armés. En ce concerne le second volet à savoir le blanchiment d'argent, l'Algérie qui a réussi à gagner plusieurs batailles mais non pas la guerre. Ce n'est pas uniquement les citoyens qui souffrent de ce fléau dévastateur mais les caisses de l'Etat. Nous pouvons écrire plusieurs livres à ce sujet pour dévoiler les méthodes malsaines de cette catégorie d'énergumènes qui s'est enrichie aux dépens des citoyens honnêtes et de l'Etat. Cette catégorie a réussi à «laver» leur argent «sale» en l'injectant dans plusieurs investissements. «Tu sais que je peux t'acheter y compris ton Etat», a déclaré un prometteur «Taiwan» à une pauvre dame. La réponse de cette malheureuse est instantanée : «Si aujourd'hui vous avez pu «acheter» quelques fonctionnaires indélicats, il existe en Algérie des responsables intègres que vous ne pourriez pas salir».