Le comité national de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'Homme (CNCPPDH) de suivi de la mise en œuvre de la Cedaw affirme son soutien et sa détermination à poursuivre son action pour éliminer toutes les formes de discrimination à l'égard de la femme, qu'elles soient politiques, professionnelles, syndicales ou sociales. Pour cela, la CNCPPDH a organisé, hier au Palais de la culture à Alger, une conférence de presse sur le rôle de la femme dans le développement socioéconomique, à laquelle ont pris part plusieurs associations de la protection et la promotion des droits de la famille ainsi que des représentants associations concernées par la promotion des droits de la femme. Les représentants des associations ont saisi cette occasion pour saluer les réalisations accomplies notamment en ce qui a trait au volet législatif et organisationnel. Ainsi, le secrétaire générale de la CNCPPDH a exprimé sa satisfaction quant aux «résultats encourageants que notre pays ne cesse de réaliser pour concrétiser les objectifs de la Convention internationale sur la lutte contre toutes les formes de discrimination à l'égard de la femme». Selon les statistiques de l'OMS, la violence conjugale touche 41,6% des femmes en Afrique subsaharienne, et 65,5% en Afrique centrale. L'Algérie n'est malheureusement pas épargnée, puisque les chiffres des différents services de sécurité font état d'une moyenne annuelle de 8 000 à 10 000 cas de femmes et filles violentées déclarés. Pour sa part, Soumia Salhi a expliqué que la convention portant élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes est entrée en vigueur le 3 octobre 1981. Elle a été ratifiée par l'Algérie le 22 janvier 1996. Dans l'évaluation la CNCPPDH, les droits de la femme figurent parmi les préoccupations majeures de la Commission nationale, en leur accordant une attention permanente et particulière. «Cela se traduit notamment par les larges développements qu'elle leur réserve dans ses rapports annuels qu'elle adresse au président de la République.» Les droits de la femme promulgués par des lois Parmi les nouveautés du texte de loi de la femme, un article portant sur la protection de l'épouse des coups et blessures volontaires, provoquant un état d'invalidité ou causant l'amputation, la perte d'un membre, une invalidité permanente ou la mort de la victime, en introduisant des sanctions en fonction du préjudice. Dans un autre article, la loi criminalise toute forme d'agression, de violence verbale, psychologique ou maltraitance, notamment en cas de récidive, précisant que la violence peut prendre plusieurs formes dont des agressions physiques n'entraînant pas forcement des blessures visibles. Par ailleurs, il a été procédé à l'amendement de l'article 330 du Code pénal relatif à l'abandon de famille pour ne pas priver l'épouse de ses biens et ressources financières. A noter que ce comité a été installé le 10 juin 2014 par la CNCPPDH.