«D'ici la fin de l'année en cours, nous allons approché le premier milliard de dollars de capitalisation de la Bourse d'Alger, avec l'entrée de Biopharm et de la cimenterie d'Aïn El-Kebira», a indiqué le directeur général de la Bourse d'Alger, Yazid Benmouhoub. Invité au forum d'El-Moudjahid, M. Benmouhoub a affirmé qu'avec les quatre sociétés cotées, la Bourse d'Alger est à 15 milliards de dinars. Il a indiqué que «le lancement de l'emprunt obligataire national sera en avril, avec un taux d'intérêt très élevé de 5%». «Entre la période de 2014 et 2016, beaucoup de choses ont changé, notamment sur le plan économique». «Nous avons annoncé, fin 2013 début 2014, l'arrivée d'un certain nombre de sociétés publiques, au niveau de la Bourse, donc, beaucoup de choses ont évalué», a-t-il expliqué. «Pour notre part, nous avons continué notre plan de communication. Ce que nous souhaitons, c'est d'aller vers un nouveau modèle de financement des entreprises.» Il insiste sur le fait que «le développement d'une entreprise ne peut pas se faire s'il y a une difficulté de financement». Le marché bousier algérien est un marché vierge et très peu de sociétés sont cotées. Le directeur général a fait savoir que «nous avons des sociétés qui émergent, qui ont des capacités managériales et qui essayent d'aller vers les marché extérieurs». «Nous constatons que les grands projets ne seront plus, désormais, financés par le budget de l'Etat», expliquant qu'il faut que ces entreprises puissent elles-mêmes se financer. D'autres mesures ont été introduites, dont la réduction de l'impôt pour les sociétés qui souhaitent être cotées. «Nous considérons que maintenant le marché boursier a les moyens et l'appui des pouvoirs publics pour qu'il puisse jouer un rôle important.» Par ailleurs, le responsable a cité la décision du Conseil des participations de l'Etat (CPE), d'introduire les huit entreprises publiques économiques en Bourse, et cela rentre dans cadre du développement du marché. «Depuis un moment, nous sommes sollicités par les entreprises pour voir de plus près». «On se réjouit, cette année, de deux introductions en Bourse, une société privée pharmaceutique, Biopharm, le 6 avril prochain, et la première société parmi les huit sociétés publiques annoncées par le CPE, la cimenterie d'Aïn El-Kebira» ; il informe que d'autres sociétés se préparent et qui sont en phase d'évaluation. «Tout ça renforce notre conviction que dorénavant, la Bourse sera au centre du financement de l'économie nationale». Dans le cadre de la formation, le DG de la Bourse a indiqué que «nous faisons de la formation pour nos équipes, et nous nous sommes encore rapprochés d'autres places financières pour profiter de leurs expériences. Pour cela, nous avons signé une convention avec plusieurs partenaires, dont la Bourse de Tunis, la Bourse égyptienne et la Bourse saoudienne».