La Journée internationale de la femme a été célébrée, hier, à l'hôtel El-Aurassi. Une réception a été donnée en l'honneur des femmes en présence du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et d'une importante délégation de ministres. Parmi les convives, des journalistes, des personnalités intellectuelles, des députées, toutes invitées en l'honneur de cette journée spéciale. Un déjeuner a été servi en leur honneur, mais bien avant, la ministre de la Solidarité nationale, Mounia Meslem, est revenue dans son allocution d'ouverture sur les principaux sacrifices de la femme algérienne, ses progrès, ainsi que sa lutte à travers l'histoire pour obtenir ses droits. Dans ce contexte, la ministre a mis en avant la nouvelle Constitution qui consacre beaucoup plus de droits aux femmes. Par ailleurs, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika a fait un discours, à l'occasion, lu en son nom par la ministre de la Poste et des Technologies de l'information et la communication, Imen Houda Feraoun. Le chef de l'Etat est revenu dans son discours sur la révision constitutionnelle qui consacre un nouveau saut qualitatif en faveur de la femme dans différents domaines. «Nul doute que la révision constitutionnelle consacre un nouveau saut qualitatif en faveur de la femme en matière d'emploi et d'accès aux postes de responsabilité, un progrès qu'il convient de traduire dans les faits pour parachever le renouveau de la nation», a soutenu le président Bouteflika. «Nous sommes convaincus que notre Constitution amendée offre à tous, pouvoir et opposition, hommes et femmes, un socle solide pour un projet de gouvernance dans le cadre de l'Etat de droit qui garantit les libertés fondamentales, détermine les responsabilités, les droits et les devoirs, et où la loi s'applique en toute transparence au sein d'un système social aux contours et objectifs bien définis», a encore affirmé le président de la République, rappelant que la révision de la Constitution intervient pour «constituer une référence, pour tout un chacun, dans le traitement de toutes les questions, y compris celles inhérentes aux relations entre les différentes catégories de la société, à la gouvernance, à la répartition des responsabilités, à la séparation des pouvoirs outre les différents autres aspects qui fondent l'Etat». Le président de la République a, par la même occasion, appelé les femmes à relever trois défis. Ces derniers sont cités dans le message du chef de l'Etat dont, en premier lieu, la protection des générations montantes. «Le premier défi qui interpelle le peuple algérien tout entier et nos mères en premier lieu est celui de protéger, par l'éducation et l'instruction, les générations montantes qui cristallisent toutes nos espérances et que nous devons prémunir des fléaux sociaux et le dénuement moral pour qu'elles soient le pilier de l'Algérie de demain», a-t-il expliqué dans son message. «En second lieu, la femme doit continuer à jouer son rôle dans la sensibilisation de la société et à s'impliquer dans la sauvegarde de la sécurité de l'Algérie face aux crises qui secouent notre région et des dangers qui la menacent chaque jour davantage», a indiqué le président Bouteflika, ajoutant que «dans ce contexte, nous rendons hommage à l'Armée nationale populaire, digne héritière de l'Armée de libération nationale, et aux divers corps de sécurité de notre pays qui veillent à la sécurité du territoire national par leur déploiement aux frontières». Dans ce sens, le Président a appelé le peuple à être plus vigilent dans la conjoncture actuelle et prendre plus de précautions pour défendre sa patrie et sa liberté. Le problème sécuritaire n'est pas seulement le point abordé par le chef de l'Etat, il s'agit, notamment, de la conjoncture économique actuelle qui s'avère difficile. En effet, comme troisième défi, Abdelaziz Bouteflika a incité les femmes, dans son message, à «poursuivre le processus du développement économique et la sauvegarde de nos choix en termes de justice sociale et de solidarité nationale dans ce contexte marqué par une situation difficile des revenus du pays consécutive à une chute fulgurante des prix du pétrole sur le marché mondial». Selon le Président, il suffit de «créer un retournement de situation propice à l'édification d'une économie plus compétitive».