Dans son message adressé aux femmes, à l'occasion du 8 mars, le chef de l'Etat a exhorté les femmes de prendre soin des générations montantes, de leur donner une meilleure éducation qui les prémunira des dangers et fléaux de la société. « Le premier défi qui interpelle le peuple algérien tout entier, et nos mères en premier lieu, est celui de protéger, par l'éducation et l'instruction, les générations montantes qui cristallisent toutes nos espérances et que nous devons prémunir des fléaux sociaux et le dénuement moral pour qu'elles soient le pilier de l'Algérie de demain », a souligné le chef de l'Etat dans son message, lu par la ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Iman-Houda Feraoun. Les femmes sont également appelées à contribuer à l'éveil de la société pour préserver la sécurité du pays dans cette conjoncture où les dangers sont croissants et multiples. En saluant le rôle des éléments de l'ANP, qui se trouvent au niveau des frontières, le chef de l'Etat insiste sur la nécessaire « compréhension de la sensibilité de la conjoncture pour la sécurité du pays et la garantie de la liberté des personnes ». « La femme doit continuer à jouer son rôle dans la sensibilisation de la société et à s'impliquer dans la sauvegarde de la sécurité de l'Algérie face aux crises qui secouent notre région et des dangers qui la menacent chaque jour davantage. Mais il va sans dire que le peuple avec ses différentes composantes doit prendre conscience de la complexité du moment et redoubler de vigilance pour la défense de la patrie et de sa liberté », a indiqué le chef de l'Etat. En ces temps de crise économique, Abdelaziz Bouteflika demande aux femmes de déployer un plus grand effort et une exploitation optimale des capacités nationales pour pouvoir traverser cette conjoncture qui doit être saisie pour réaliser la relance économique. « Le troisième défi concerne la poursuite du processus de développement économique et la sauvegarde de nos choix en termes de justice sociale et de solidarité nationale dans ce contexte marqué par une situation difficile des revenus du pays consécutive à une chute fulgurante des prix du pétrole sur le marché mondial », a précisé le Président. Sur un autre plan, le chef de l'Etat interpelle les instances internationales à « une nouvelle adaptation » de la convention internationale de lutte contre toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes. « Je lance un appel franc et direct aux instances qualifiées pour les inviter à reconsidérer les réserves de l'Algérie concernant certains articles de la Convention internationale de lutte contre toute forme de discrimination à l'égard des femmes », a-t-il précisé La Constitution garantit l'état de droit Le président Abdelaziz Bouteflika est revenu sur les réformes politiques engagées et qui ont été couronnées par la révision de la loi fondamentale du pays. « Nous avons mené graduellement ces réformes au profit de toutes les franges de notre société, et pour éliminer les obstacles qui entravaient, jusqu'à un passé récent, la marche de notre société vers la modernité et le développement. Dans le cadre de cette approche prospective, l'Etat a proposé la révision de la Constitution, en impliquant toutes les catégories de la société à travers de larges consultations et une critique constructive », a relève le Président, précisant que « la Constitution amendée offre à tous, pouvoir et opposition, hommes et femmes, un socle solide pour un projet de gouvernance dans le cadre de l'Etat de droit qui garantit les libertés fondamentales, détermine les responsabilités, les droits et les devoirs, et où la loi s'applique en toute transparence au sein d'un système social aux contours et objectifs bien définis ».