Depuis la visite du président français, François Hollande, les relations bilatérales entre l'Algérie et la France ont connu un saut qualitatif confirmé par la visite, hier, du Premier ministre français, Manuel Valls. Les deux pays, qui œuvrent à renforcer leur relations, se trouvent en parfait accord dans plusieurs domaines, sauf en ce qui concerne le dossier du Sahara Occidental. Ce désaccord entre l'Algérie et la France influera-t-il sur les relations entre les deux pays ? Dans un point de presse animé conjointement, hier au Palais du gouvernement, par les deux Premier ministres algérien et français, en marge du Comité intergouvernemental de haut niveau algéro-français, Manuel Valls a affirmé que «la France n'a pas changé sa position par rapport au dossier du Sahara Occidental», rappelant que «que toute solution doit être trouvé dans le cadre des Nations unies ; la France assume ses responsabilités comme membre permanent du Conseil de sécurité». Par ailleurs, le Premier ministre français a mis en exergue le rôle que joue l'Algérie pour rétablir la stabilité au Mali. «Nous avons tous conscience que c'est par la stabilité et la démocratie que nous pourrons avancer, et de ce point de vue, nous sommes engagés dans la lutte contre le terrorisme.» A ce sujet, Manuel Valls a rappelé «la souffrance de l'Algérie durant la décennie noire, elle qui a payé cher le prix du terrorisme». Il a, notamment, salué les efforts consentis par l'Algérie pour combattre le terrorisme. A son tour, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a réaffirmé la position de l'Algérie en ce qui concerne le dossier du Sahara Occidental, «à savoir le retour à la légalité internationale et l'exécution des décisions des Nations unies». Il a, aussi, noté «une compréhension de la France par rapport à la position algérienne à ce sujet». Par ailleurs, Abdelmalek Sellal a qualifié les relations entre les deux pays d'exceptionnelles. Sur le volet sécuritaire, il a confirmé que les deux pays «ont la même vision, ainsi que la même analyse des choses en ce qui concerne la situation dans les pays voisins», ajoutant que «la France a enregistré avec satisfaction le rôle que joue l'Algérie pour la restauration de la sécurité dans les pays du Sahel». 26 accords signés dans le domaine économique Environ 26 accords bilatéraux ont été signés dans différents domaines dont l'agricole, la santé, l'éducation, et le plus important est l'accord signé entre les deux ministres de la Justice. «Cet accord est extrêmement important parce qu'il insiste sur l'entraide judiciaire», a expliqué Abdelmalek Sellal lors de la conférence de presse conjointe avec son homologue français. Le Premier ministre a rappelé que les relations bilatérales entre l'Algérie et la France ont enregistré un saut qualitatif depuis 2012, soulignant qu'en plus des 26 accords bilatéraux, 12 autres accords ont été signés lors du Forum de partenariats algéro-français, entre les hommes d'affaires algériens et français, inauguré, hier par les deux Premier ministres. En outre, Abdelmalek Sellal a affirmé que d'autres projets sont «aujourd'hui en discussion». En résumé, une très grande compréhension entre les deux pays, et une détermination à travailler ensemble, soulignant que «certaines essayent de troubler, parfois, le climat entre les l'Algérie et la France, et nous ne le permettrons pas». Le peuple et le gouvernement algérien «sont engagés sous la direction du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, dans cette relation bilatérale pour l'intérêt des deux pays», a souligné Abdelmalek Sellal. Les travaux de la 3e session du Comité intergouvernemental de haut niveau algéro-français (CIHN) ont débuté, hier à Alger, sous la coprésidence d'Abdelmalek Sellal et son homologue français, Manuel Valls. Le CIHN est un cadre mis en place à la faveur de la Déclaration d'Alger sur l'amitié et la coopération entre l'Algérie et la France, signée en décembre 2012, par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et son homologue français, François Hollande, à l'issue de la visite d'Etat en Algérie de ce dernier.