D'éminents spécialistes, enseignants, chercheurs et médecins de la santé publique ont pris part aux travaux des 1res Journées internationales de pharmacie hospitalière (PJIPH). Organisées par le Centre hospitalier universitaire de Annaba en collaboration avec la Pharmacie principale, la rencontre scientifique a été entamée le 22 et s'est achevée hier dimanche. Ont été programmées, plusieurs dizaines de communications orales principalement axées sur la pharmacie hospitalière et l'oncologie. Le Pr Ouelaa et le Dr Belhani respectivement présidents du Comité scientifique et du comité d'organisation ont, tout deux, estimé que la pharmacie hospitalière constitue une priorité dans les préoccupations des praticiens du monde scientifique et académique. A l'exemple des dispositifs médicaux, la stérilisation du consommable et la création d'une unité centrale de stérilisation au sein des CHU. Cette approche est relevée dans la majorité des communications décrivant toute la pertinence des nouvelles missions du pharmacien hospitalier, la place du pharmacien dans la prise en charge du cancer, l'aspect règlementaire dans la pharmacie hospitalière. Ces thèmes et bien d'autres ont été explicités à une assistance composée de quelque 500 participants entre praticiens en médecines, pharmaciens, chercheurs, représentants de laboratoires et autres membres du monde déontologique et professionnel de la communauté scientifique et médicale. Certes, il n'y a pas eu de critiques acerbes sur les conditions de stockage des médicaments dans les pharmacies à usage intérieur dans les hôpitaux et centres hospitaliers publics, mais, dans les travers de la salle de conférence de l'hôtel Sabri, lieu du déroulement de ces premières journées, des participants parlaient de pharmacies dans les hôpitaux publics ne respectant pas les normes internationales en matière de stockage et de gestion des médicaments. «Il est urgent d'adopter les normes internationales lors de la création de pharmacies à usage intérieur dans les hôpitaux, en tenant compte du nombre de lits disponibles», répétaient entre eux des participants. Les interventions étaient également concentrées sur la formation telle que «la pharmacie hospitalière : organisation et gestion». Les normes en vigueur dans les pharmacies hospitalières en Europe sont de 1m2 par lit dans les hôpitaux et de 1,30 m2 par lit dans les hôpitaux pluridisciplinaires. Des praticiens de diverses spécialités médicales et pharmaciens ont abordé une foule de questions toutes en relations avec la pharmacie en milieu hospitalier. En fait, sous l'impulsion du Pr Ouelaa et du Dr Belhani, les organisateurs ont tracé un cheminement des communications ayant débuté par des travaux de réflexion couvrant tous les aspects liés à la gestion des pharmacies en milieu hospitalier. Ce qui a donné lieu à des échanges d'idées et des propositions d'alternatives ayant permis d'approfondir la réflexion et de proposer des solutions pratiques de tous les problèmes rencontrés dans la gestion de ce type de structures incontournables dans les établissements hospitaliers. Un thème que le Dr Missaoui de la direction régionale de la santé de Ben Arous (Tunisie) a développé sur les bonnes pratiques et mesures de sécurité de manipulation des produits cytotoxiques. Il y a également la communication du Dr Dubois qui s'est intéressé à la conduite de projet en pharmacie hospitalière sur la base de son expérience dans le domaine de la création d'une unité de reconstitution des cytotoxiques. Ces deux démarches ont été largement appréciées par les participants et particulièrement par le Dr Belhani. Il faut dire que ces journées ont constitué un programme de travail riche et conséquent. Et lorsque ce programme est encadré par une pléiade de professeurs et de spécialistes venus de toutes les régions d'Algérie, de Tunisie et de France, les enseignements à tirer seront riches et intéressants.