A la différence de son collègue exerçant dans une officine en ville, le pharmacien hospitalier exerce au sein d'une pharmacie à usage intérieur intégrée à l'hôpital. Différentes fonctions lui sont confiées comme l'approvisionnement, la préparation de dispositifs médicaux stériles, le contrôle de certains médicaments, la pharmacovigilance et la sécurisation du circuit du médicament. C'est ce que nous apprennent, entre autres, les journées internationales de pharmacie hospitalière qui se sont déroulées à l'hôtel El Hocine les 2 et 3 mai en cours, et pour la première fois à Constantine. Des conférenciers d'Algérie, de Tunisie, du Maroc et de France ont participé à cette rencontre dans le but de mieux faire connaître la pharmacie hospitalière. «Ces journées, qui sont aussi des formations, sont un espace d'échange scientifique professionnel pour parler de l'état actuel de notre profession hospitalière et fixer les modalités de son évolution auprès des autorités sanitaires ainsi que de la communauté universitaire en Algérie», a expliqué Mohamed-Tahar Derouiche, maître-assistant en pharmacologie au département de pharmacie de Constantine, et membre du comité d'organisation de ces journées. Selon lui, il y avait un déficit de pharmaciens hospitaliers pour deux raisons, et c'est ce qui minait la profession. La première raison est liée aux pharmaciens hospitaliers eux-mêmes, qui optent pour la pharmacie d'officine ou de laboratoire.Au CHU Dr Benbadis le nombre de ces pharmaciens ne dépasse pas dix. La deuxième raison est le manque de reconnaissance envers cette branche, ajoute notre interlocuteur.