«20 % du budget du ministère de la Santé, soit l'équivalent de 18 milliards de dinars, sont réservés au seul secteur du médicament.» C'est ce qu'a déclaré le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, M.Mourad Redjimi, hier à l'hôtel Hilton en marge de la première Journée de la pharmacie hospitalière. Cette journée, organisée par la Pharmacie centrale hospitalière (PCH), désormais institutionnalisée, vise l'établissement d'un dialogue permanent et régulier avec les pharmaciens des structures sanitaires publiques ainsi que la création d'un cadre de concertation et de réflexion pour cerner les problèmes inhérents au secteur du médicament. C'est dans cette optique justement, à en croire le ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière, M.Mourad Redjimi, que les dettes de l'Algérie s'élèvent à 13,5 millions de dinars, quant à la Pharmacie centrale hospitalière, les dettes sont de l'ordre de 5 milliards de dinars. «Ce chiffre va se réduire à 2 milliards de dinars d'ici deux mois et ce, grâce à l'application de la nouvelle politique de la réforme hospitalière mise en oeuvre par le gouvernement», a déclaré M.Redjimi. En effet, l'accord passé entre l'Algérie et les deux sociétés étrangères, en l'occurrence la saoudienne Tabuk pour la fabrication de médicament et l'américaine Tyco pour les dispositifs médicaux, va certainement contribuer à la diminution des frais d'importation du médicament, notamment si l'on prend en considération que le budget alloué à l'importation des produits pharmaceutiques est de 600 millions de dollars et ce, uniquement pour l'année 2004. Selon le directeur général de la pharmacie centrale hospitalière, M. Abdeljelil Marmouz «ce budget reste insuffisant, malgré le fait que ce chiffre ne cesse d'être revu à la hausse». Il faut le dire, les retards de paiement engendrent des charges financières très lourdes «comme les agios à découvert que la Pharmacie centrale hospitalière supporte seule. A titre d'exemple pour l'exercice 2003, la PCH a perdu 350 millions de dinars en perte de changes par ce qu'elle n'avait pas payé à temps le fournisseurs» a avoué M.Mermouz. Ce dernier a déclaré, par ailleurs, que la PCH a mis en place un dispositif d'approvisionnement qui s'est assigné «la consolidation d'un stock de sécurité, la reconstitution et le maintien du stock commercial pour éviter toute défaillance». Dans sa communication, le Pr M'hamsadji, pharmacienne au CHU Mustapha, s'est étalée sur le rôle que joue le pharmacien au sein d'un hôpital, notamment à la Pharmacie centrale où il est responsable de la gestion rationnelle des médicaments depuis son arrivée à l'enceinte hospitalière jusqu'à sa distribution. «Cette gestion, dira le Pr M'hamsadji, peut être constatée lors du déclenchement du plan Orsec. A cet effet, le pharmacien doit faire de sorte à ne pas gaspiller le médicament.» D'autres communications ont été également faites lors de cette première Journée de la pharmacie hospitalière comme «Pharmacien hospitalier et les activités de la pharmacie hospitalière», «l'organisation de la pharmacie hospitalière» présentées respectivement par M.Chalabi et Mme Benkedara.