La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, a averti, samedi à Alger qu'il y aurait des sanctions vigoureuses envers les candidats fraudeurs au concours de recrutement des enseignants qui s'est déroulé samedi 30 avril à travers le territoire national. Dans une audience qu'elle avait accordée, samedi, au représentant de l'ONU sur le droit à la santé, la ministre a déclaré à la presse que des tentatives de fraude ont été enregistrées après le début de l'examen. Des candidats ont usé des technologies de la communication pour envoyer le sujet via internet et demander de l'aide. Comment un futur enseignant pourrait-il donner une belle image pour ses élèves, être un messager du savoir vivre et savoir-faire, alors qu'il fraude pour accéder à un poste aussi important ? Ces derniers, la ministre leur promet d'être fortement punis allant jusqu'à l'emprisonnement. «Toute personne confondue de perturbation du concours soit en envoyant des sujets ou en tentant d'obtenir des réponses sera soumise à enquête, comme cela a été le cas pour le baccalauréat», a averti Nouria Benghebrit. Elle a, notamment, souligné que sa tutelle «ne tolérera aucune tentative visant la crédibilité de ce concours national», précisant que «la loi sera appliquée de par les sanctions les plus sévères allant jusqu'à l'emprisonnement». La ministre qui avait promis, auparavant, un concours se déroulant en toute transparence, a précisé, dans sa déclaration samedi qu'elle «ne permettra nullement que soit déstabilisée la confiance des candidats intègres qui ont pris part au concours en toute crédibilité et avec la volonté de réussir ». 35 000 contractuels ont participé Qui n'avait pas suivi le feuilleton des mouvements de protestation des enseignants contractuels qui s'est déroulé des semaines avant le concours de recrutement ? Ils étaient des milliers à avoir marché de Béjaïa jusqu'à Alger pendant plusieurs jours, revendiquant leur recrutement direct sans avoir à passer par le concours. Leur mouvement de protestation se terminant quelques jours avant les partiels, la ministre de l'Education a été ferme à ce sujet, tout le monde doit passer par le concours, selon les lois du travail. Depuis Constantine, le 16 du mois d'avril, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, avait exclu tout recrutement direct, les protestataires n'avaient qu'à plier bagage et rentrer chez eux et préparer leur passage au concours. Samedi 30 avril, le jour du déroulement du concours, ils étaient 35 000 contractuels sur 971 964 candidats à se rendre dans les 1 974 centres d'examens répartis à travers tout le pays. Le concours s'est déroulé dans de «bonnes conditions» Il faut noter que plusieurs facteurs avaient développé une tension avant le déroulement du concours officiel du recrutement des enseignants. Une date plusieurs fois reportée, un nombre de postes à embaucher pas net dès le début, et la cerise sur le gâteau, la marche des enseignants contractuels qui s'est déroulée pendant plusieurs jours, mettant le secteur de l'éducation dans l'ultimatum de respecter les lois et calmer les esprits. Finalement, au jour J, le concours s'est déroulé dans de «bonnes conditions», selon les déclarations, samedi de la ministre de l'Education nationale. Par ailleurs, Nouria Benghebrit avait précisé qu'aucun retard n'a été toléré, soulignant que les épreuves avaient commencé à huit heures et se sont terminées à 19 heures. La ministre a indiqué que ce concours enregistre la participation de 971 964 candidats, répartis à travers 1 974 centres d'examen, dont 35 881 enseignants contractuels, se disant optimiste quant à la participation de cette catégorie. L'examen écrit du concours de recrutement de plus 28 000 enseignants dans les trois paliers (primaire, moyen et secondaire) de l'éducation nationale a débuté samedi avec la participation de près d'un million de candidats. Les postes budgétaires ouverts selon les paliers sont repartis comme suit : 17 595 postes pour le cycle primaire, 7 497 postes pour le cycle moyen et 2 983 postes pour le secondaire. Le concours a été ouvert cette année à 28 nouvelles spécialités dont les sciences politiques, sciences de la communication et droit, en plus des filières scientifiques et certaines filières en biologie et l'informatique. Par ailleurs, les partenaires sociaux (syndicats et association de parents d'élèves), sont associés comme observateurs afin de mieux garantir la transparence et l'égalité des chances.