Les conflits en Syrie, au Sahara Occidental et en Libye ont été débattus, hier, sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale par le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel. En cette occasion, il a abordé le sujets en relation avec l'actualité internationale, sachant que M. Messahel a effectué, ces derniers temps, plusieurs visites officielles dans chacun de ces pays. Pour lui, la situation en Syrie «nécessite la réconciliation nationale intersyrienne, c'est une alternative pour cesser le bain de sang». M. Messahel est revenu sur sa dernière visite à Damas, accompagné d'une délégation, visant à expliquer l'expérience algérienne et la mise en application de la réconciliation nationale en matière de «déradicalisation qui est aujourd'hui devenue une pratique algérienne». Il a ajouté que, dans ce contexte, que «chaque pays peut avoir son propre parcours mais quand même la politique de la réconciliation nationale en Algérie qui a été menée par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, depuis son arrivée en 1999 a porté ses fruits». M. Messahel a par ailleurs réitéré, lors de sa visite en Syrie, l'appel de l'Algérie à condamner le terrorisme. La visite de M. Messahel à Damas les 25 et 26 avril s'inscrivait dans le cadre du soutien et de la solidarité de l'Algérie avec la Syrie qui célébrait son 70e anniversaire d'indépendance, au moment où ce pays fait face au terrorisme qui menace sa sécurité et sa stabilité. Concernant le règlement du conflit au Sahara Occidental, le ministre a réaffirmé «la position constante de l'Algérie sur cette question qui est celle de la communauté internationale, consistant en l'organisation d'un référendum d'autodétermination du peuple sahraoui». «Ce n'est ni à l'Algérie, ni au Maroc, ni aux Etats-Unis, ni à la France, ni au Conseil de sécurité de décider, c'est un droit inaliénable, d'un peuple d'un territoire qui s'appelle le Sahara Occidental. Un territoire non autonome.» Sur le plan de la situation en Libye et la question de développement des zones transfrontalières entre l'Algérie et la Libye, qui était au menu des discussions tenues dernièrement à Tripoli, le ministre a souligné que «cette visite a permis de renouveler l'appui de l'Algérie aux efforts visant le recouvrement de la paix, de la sécurité et de la stabilité en Libye, mais aussi à identifier des pistes de coopération qui vont permettre de reconstruire le pays». Il est revenu sur l'impact de la situation libyenne sur les pays voisins, dont l'Algérie, et indiqué l'engagement des deux pays à développer les zones transfrontalières une fois «le gouvernement d'union nationale définitivement installé à Tripoli». Ces zones vont servir de pont entre les deux pays et de rempart. L'Algérie va aussi accompagner la Libye dans un processus de réconciliation nationale qui semble d'ores et déjà l'intéresser.