Après l'amendement, lors du conseil du gouvernement qui s'est tenu hier, le projet de loi relatif à l'introduction du permis à point a été adopté ; il entrera en vigueur avant la fin de l'année en cours. Le projet de loi relatif à l'introduction du permis à points qui était, hier, à l'ordre du jour du conseil du gouvernement, ainsi que la loi 01 14 du 9 août 2001 relative à l'organisation, la sécurité et la police de la circulation routière, laquelle devrait être amendée. Cela est considéré comme un pas important vers l'introduction effective du permis à points, qui entrera en vigueur avant la fin de l'année en cours selon les dernières déclarations du ministre de l'Intérieur, Noureddine Bedoui. Voilà l'arrivée du permis à points en Algérie, cette nouvelle était attendue non seulement par les usagers de la route, mais aussi par les autorités dans le but de donner au permis de conduire sa valeur réelle. Selon le commissaire Ahmed Nait El-Hocine, commissaire divisionnaire chargé de la prévention routière à la DGSN (direction générale de la Sûreté nationale), «il ne va plus y avoir de retrait immédiat de permis de conduire après l'instauration du permis à points». M. Nait El-Hocine précise également qu'«il devait y avoir des préalables pour la mise en place du permis à points : le fichiers national des permis de conduire et celui des infractions au code de la route, situation qui a permis de prévoir le système du permis à points au niveau de la loi, ce système va remplacer le système actuel des sanctions qui est basé sur le retrait immédiat du permis de conduire». Il a expliqué dans ce sens qu'«il s'agit d'accorder un nombre de points au conducteur qui serons retirés au fur et à mesure des infractions». Le permis de conduire, ce document administratif qui est devenu dans notre pays, ces derniers temps, un facteur de danger, a des effets beaucoup plus humains que matériels. Il faut rendre l'accessibilité au permis de conduire à celui qui le mérite vraiment. Le ministre des Transports, Boudjemaa Talai, a indiqué dernièrement que son département ministériel prévoyait la révision du système des examens pour l'obtention du permis de conduire. Dans ce contexte, le ministre a expliqué, en marge du lancement d'une campagne de sensibilisation contre les accidents de la route, que «nous devons améliorer la formation et moderniser les moyens (utilisés dans le cadre de ce dispositif). Nous devons aussi améliorer le système des examens (nécessaire à l'obtention du permis de conduire) et mettre en place une banque de données nationale contenant des informations en rapport avec les autoécoles». Les accidents de la circulation sont toujours dus à la mauvaise formation des conducteurs. Intervenant au Centre national des permis de conduire (Cenapec), il a précisé que la formation était un aspect d'autant plus important que 85% des accidents de la circulation sont causés par le facteur humain. Le ministre a rappelé dans les statistiques inquiétantes relatives aux accidents de la route : «Chaque année, nous déplorons 4 500 morts et plus de 55 000 blessés dont la prise en charge coûte l'équivalent de 1,35% du PIB.» Il a également signalé que, chaque année, 1,7 million de personnes obtiennent leurs permis de conduire au moment où le total des examens est de 2,9 millions avec un taux de réussite d'environ 60%.