«Le Parti des travailleurs est opposé à la politique des deux poids deux mesures exercée par le régime en place qui ne cesse de resserrer l'étau autour de certains titres pour les faire disparaître, entre autres, El-Khabar qui représente une icône dans le domaine de l'information en Algérie», c'est ce qu'a affirmé vendredi, la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune. Lors de son meeting à Tébessa, la dame de fer a évoqué l'affaire du groupe El-Khabar et le procès intenté par l'Etat algérien contre ce groupe de presse, soulignant qu'«avec l'annulation du rachat du groupe El-Khabar par l'industriel Issad Rebrab, le pouvoir en place vise non seulement à éradiquer la liberté d'expression, mais aussi remettre en cause la démocratie en Algérie. La secrétaire générale du PT qui a saisi l'occasion pour féliciter les travailleurs algériens à l'occasion de la Journée mondiale des travailleurs, en particulier, les travailleurs de la presse nationale à l'occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, coïncidant le 3 mai de chaque année, a avancé «aujourd'hui à partir de Tébessa, je déclare que je suis El-Khabar, nous sommes tous El- Khabar et tout le peuple algérien est avec El-Khabar». «Ce que nous trouvons étrange ces derniers temps, c'est que le ministère de la Communication sait que des hommes d'affaires ont des médias et pas un seul média mais un ensemble et quand une transaction se déroule dans des conditions légales, selon ce qu'on a lu, il dépose plainte», a-t-elle ajouté. Pour rappel, le jugement de l'affaire opposant El-Khabar au ministère de la Communication a été reporté par le juge de la deuxième chambre administrative du tribunal de Bir Mourad Rais, au 11 mai en cours. Dans une salle archicomble, Louisa Hanoune a abordé le sujet des tournées de Chakib Khelil dans les zaouïas, notant que «Chakib Khelil a trahi la Révolution en dénationalisant le secteur minier en 2002. Aujourd'hui, et bien qu'il soit poursuivi en justice, et avec la complicité du régime en place, il fait sa tournée en toute impunité des zaouïas et des lieux de culte. C'est de la provocation». «Chakib Khelil ne visite pas les zaouïas pour pratiquer (la religion) mais pour faire de la politique. L'utilisation de la religion en politique nous a coûté cher», a-t-elle signalé tout en appelant l'Etat à mettre fin à cette situation. Pour elle, «les gens vont fuir les zaouïas parce que ce terme est désormais associé à la corruption». Toutefois, elle rappelé que Chakib Khelil a été l'auteur de la loi portant dénationalisation des hydrocarbures en 2005. Pour elle, «cette loi est une haute trahison» pour l'Algérie, car elle servait les intérêts des multinationales américaines».