Il lui demande de fournir des explications sur les raisons qui ont poussé son département à s'opposer à la transaction commerciale. Le choix du député du Parti des travailleurs (PT), Ramdane Taâzibt, de déposer une question écrite au ministre de la Communication n'est pas fortuit. Ainsi, le ministre sera dans l'obligation de répondre, au bout d'un mois, à l'interrogation du député. Ce dernier a, en effet, interpellé M. Grine, sur "les raisons qui ont poussé le département de la Communication à prendre position dans une affaire commerciale". Cette affaire est celle conclue par des actionnaires d'El Khabar et la société Ness-Prod, filiale du groupe Cevital. Le député Taâzibt a ajouté que cette immixtion concerne "un des grands journaux algériens, à savoir El Khabar". Ramdane Taâzibt n'a pas hésité, dans sa correspondance, à dénoncer les pressions exercées par le pouvoir sur les journaux. Mais aussi le chantage à la publicité sur des titres dont le seul crime est le refus de l'allégeance au pouvoir. Cette question a été introduite au bureau du Parlement le 4 mai. Ramdane Taâzibt, qui est aussi vice-président de l'APN, a estimé que les menaces proférées contre des titres indépendants de la presse nationale sont synonymes d'atteinte à la démocratie, à la liberté d'expression et aussi une atteinte à l'image du pays. Le député du PT a aussi déposé une autre question pour le ministre de l'Energie. Le député l'interroge sur une probable ouverture du capital de la Société nationale de distribution des produits pétroliers au profit d'hommes d'affaires. Le député se demande si ce n'est pas à travers des lois contenues dans la LF 2016 que cette "privatisation" allait être engagée. Le député a exigé des "garanties" de la part du ministre de l'Energie. Djelloul Djoudi, chef du groupe parlementaire du PT, a, quant à lui, déposé une question écrite pour le ministre des Affaires religieuses et des Wakqfs. Le député Djoudi interpelle le ministre sur son silence face à la tournée dans les zaouïas "d'un ancien responsable, ancien ministre dont le nom a été cité par la justice dans des affaires de corruption", dans une allusion à Chakib Khelil. Le député a dénoncé l'implication des directions de wilaya des Affaires religieuses dans la préparation de cette tournée de Khelil dans les zaouïas du pays. Djeloul Djoudi n'a pas manqué de rappeler "les dégâts" de la politisation des lieux de culte sur le pays. Mohamed Mouloudj