Ils sont exceptionnels mais chacun à sa façon. On ne sait pas ce qu'aurait été le monde sans l'âne et surtout l'abeille. Tous les deux sont inoffensifs et d'une utilité indiscutable. L'âne s'est vendu à un prix dérisoire lorsque dans chaque famille il y en avait un pour divers travaux : transporter diverses choses, servir de monture pour quiconque devait se rendre au loin. L'abeille, quant à elle, elle doit être ménagée pour assurer la production de miel aux 99 vertus curatives et indispensables à la vie. La fonction de l'abeille ne se limite pas à fabriquer du miel, elle participe au maintien de la végétation sur terre, c'est-à-dire à quelque chose d'essentiel. L'âne, depuis les origines L'homme lui doit une médaille d'or pour s'être servi de lui et pendant des siècles comme bête de somme. Tous les villages n'auraient jamais été construits s'il n'y avait pas eu l'âne pour transporter : pierres, sable, terre, poutre, tous les matériaux qui ont servi à une certaine époque. Parfois, on lui faisait porter jusqu'à 3 sacs de ciment de 50 kg, c'est inadmissible et en plus, il devait avancer sous peine de recevoir une cascade de coups sur toutes les parties du corps. Pauvre de lui ! Personne n'ose élever la voix pour dire assez de maltraitance pour un animal si doux et obéissant. Et lorsqu'à la fin de la journée, il terminait, rien ne lui était fait pour reprendre ses forces. On le laissait brouter l'herbe maigre des pentes et fossés jusqu'à une heure tardive. Il respirait enfin lorsqu'on le débarrassait de son bât. Et quand il avait la chance de continuer à travailler jusqu'à une heure raisonnable, il était le plus heureux des ânes. Et l'homme ne comprend pas que la bête a besoin de s'aérer le dos et de se rouler par terre après de longues démangeaisons. Il avait besoin qu'on lui gratte le corps comme cela se faisait dans les sociétés humaines qui ont compris que c'est un animal avec ses limites à ne jamais dépasser, ses caprices, ses souffrances. L'abeille et son miel L'abeille produit du miel et en tant que tel toute la communauté humaine l'adore. Quel que soit le monde de consommation, son miel est un remède irremplaçable et son sucre peut être assimilé sans problème pour les malades n'admettant pas le sucre. On reconnaît à l'abeille son organisation exemplaire qui n'a pas changé depuis que le monde est monde. Voyons par ordre d'importance. Au sommet se trouve la reine, puis c'est les ouvrières, enfin arrivent les bourdons et les faux bourdons, parasites dont le seul rôle est de féconder la reine puis de disparaître. C'est pourquoi, les autres abeilles les tuent avant de les donner à manger aux oiseaux. Un savant russe a observé la scène qui s'est passée à un moment déterminé du jour. Ceux qui les ont admirées faire ont découvert que les abeilles ont un langage. Leur mode de communication consiste en des danses qui en disent long. Lorsque l'abeille éclaireur revient, c'est pour dire qu'il y a dans telle région un champ de fleurs nouvellement découvert et à butiner. Elle arrive auprès de ses compagnes fait une danse qui signifie « venez avec moi, que je vous montre un endroit encore vierge ! Les abeilles ont d'autres rôles bien plus importants dans le monde ; en dehors de la production de miel. Elles participent à la pollénisation de tous les végétaux de la terre. Sil elles disparaissent, c'est toute la végétation qui disparaît, la vie de l'homme ne tardera pas à subir le même sort. Albert Einstein a dit une fois que l'homme ne résistera pas à la disparition de l'abeille. Demandons donc aux agriculteurs d'user le moins possible de pesticides qui tuent les abeilles en tuant les insectes nuisibles aux récoltes. En ce qui concerne l'âne, il a une longue histoire c'est un animal à protéger pour avoir rendu de précieux services à l'homme. Ces services ne sont pas reconnus bien qu'ils aient été précieux. En plus les allers et venues pour transporter toutes sortes de matériaux, il fallait se rendre au moulin à eau, situé près d'une rivière. Les chutes d'eau le faisaient tourner. En plus du moulin, l'âne devait transporter son propriétaire au marché qui se tenait au fond d'une vallée. On sentait qu'auprès de l'âne, c'était la vallée. On sentait qu'auprès de l'âne, c'était le meilleur jour parce qu'il partait au petit jour. L'âne retrouvait ses semblables et sur la place du marché, c'était le rassemblement parce que les bêtes étaient au parking où un gardien, moyennant quelque argent, assurait leur sécurité. Au retour, il fallait en plus du poids du propriétaire, supporter les achats de légumes et viande. Ainsi, il cheminait à pas lents jusqu'à la maison, une dizaine de kilomètres. Pourtant, l'âne, c'est l'animal, le plus intelligent, parmi les animaux domestiques. Selon une ethno zoologue qui, après avoir consacré une thèse de doctorat à l'âne, est arrivée à la conclusion selon laquelle c'est l'animal le plus doux et le plus intelligent. En tant que tel, on a tort de le déconsidérer et de le maltraiter.