Par la voix du ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, le gouvernement a mis un terme à la question relative à la légalisation de ladite «Roqia». «Cette pratique n'est pas une profession et ne sera pas homologuée par le gouvernement», a indiqué Mohamed Aïssa, ministre des Affaires religieuses et des Wakfs. Dans le même sillage, le ministre a ajouté que les imams et leurs auxiliaires sont interdits de pratiquer ladite «Roqia» dans les mosquées et les écoles coraniques. Mohamed Aïssa qui répondait à une question du membre de l'Assemblée populaire nationale (APN), Mohamed Eddaoui, sur le recours croissant de larges franges de la société au traitement par la Roqia, a indiqué que son département «interdit fermement aux imams de pratiquer la Roqia dans les mosquées et écoles coraniques», admettant toutefois que cette pratique gagne de plus en plus de terrain au sein de la société algérienne, voire la société arabo-musulmane. Il a rappelé dans ce sens le communiqué publié par le ministère à ce sujet en 2003 et renouvelé en 2015, définissant «la Roqia et les conditions de celui qui la pratique» et précisant «qu'elle n'est pas une profession et ne pourrait jamais l'être». M. Aïssa a rappelé également la campagne de sensibilisation qui a suivi la publication de ce communiqué notamment à travers les médias pour sensibiliser la société. A une question sur une fetwa autorisant l'étourdissement par électrocution des bêtes avant l'abattage, M. Aïssa indiqué que le Conseil scientifique installé par le ministère en 2014, avait dit son mot sur ce sujet lors de sa première session, tenue à Ghardaïa, et ce, à la demande du ministère de l'Agriculture, ajoutant que le ministère avait respecté cet avis et le dossier a été clos. Le ministre a indiqué également que les membres de la commission de la fatwa avaient été renouvelés, ajoutant que la commission présidée par Tahar Aït Aldjat est composée de cadres du ministère. D'autres instances de fetwa sont également réparties à travers les wilayas pour répondre aux doléances des citoyens, a-t-il encore ajouté. Ainsi, le rejet par le gouvernement de cette absurde et étrange demande est un pas qui renforce l'Etat républicain et démocratique du pays. Il est même pour la religion qui devrait être également protégée et mise à l'abri de toute instrumentalisation à d'autres fins. La séparation de l'Etat et de la religion est le seul moyen qui assure à l'ensemble des citoyens d'un même pays de vivre ensemble et ce, quel que soit leur conviction philosophique ou religieuse.