Le ministre des Affaires religieuses et du Waqf, Mohamed Aïssa, a annoncé jeudi à Alger que le projet de l'Académie des sciences du fiqh qui regroupera des spécialistes du fiqh et autres domaines « verra le jour prochainement ». Dans un entretien à Radio Coran, Mohamed Aïssa a précisé que les fetwas émaneront ainsi de cette institution de consultation qui regroupera « des spécialistes du fiqh, des médecins, des sociologues, des juristes et des chercheurs ainsi que des compétences nationales dans divers domaines ». Il a indiqué que l'Académie « rassemblera tous les dogmes de l'Islam », affirmant que ceux qui « rejettent ce cadre de consultation veulent semer la différence au sein de la société algérienne ». Il a souligné par ailleurs que « la pratique des rites religieux pour les non musulmans est certes prévue par la loi algérienne, mais celle-ci ne doit pas être lue à travers un seul article, rappelant que la constitution algérienne souligne que « l'Islam est religion d'Etat et garantit la liberté du culte ». Il a toutefois précisé que la loi « interdit la prédication pour une autre foi que l'Islam et considère cet acte comme un crime passible d'expulsion pour les étrangers et d'emprisonnement assorti d'amende pour les nationaux ». Mohamed Aïssa a indiqué, par ailleurs, que la mission algérienne du hadj « présentera au ministère des Affaires religieuses un rapport détaillé sur la saison du hadj 2014 ». Pour la zakat, le ministre a rappelé que le Fonds de la zakat « est la structure légale de collecte et de distribution des fonds de la zakat qui avaient atteint 11 milliards de centimes en 2003 et ont grimpé à 100 milliards de centimes en 2014. Il a indiqué que « le ministère propose de prélever les sommes allouées par les entreprises économiques au fonds de la zakat, directement de leur assiette fiscale ». Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs a indiqué que l'Algérie était disposée à augmenter le nombre d'imams délégués dans les pays européens pour satisfaire les besoins de la communauté musulmane dans ces pays. Le ministre a indiqué que l'Algérie déléguait tous les quatre ans près de 120 imams pour officier dans les mosquées en Europe.