Si un père de famille pense à mettre terme à sa vie, c'est que le désespoir est flagrant. Le corps d'un homme répondant, Z. M., âgé de 40 ans, a été retrouvé, sans vie, au lieu-dit Chaâbet Labtal, une bourgade paisible dépendant de la commune de Ouled ben Abdelkader, à 20 km de la ville de Chlef, en allant vers le sud-ouest. Le corps a été retrouvé, mardi, pendu à un arbre près du domicile familial, selon son entourage. Selon des sources familiales, le suicide serait la conséquence de la difficulté pour ce père de famille de prendre en charge ses huit enfants en raison de sa modeste condition de cultivateur. Cette précarité a été la cause d'une dépression. Le traitement administré n'a fait qu'aggraver son état. L'absence de psychothérapie devant accompagner une médication aux antidépresseurs a fait le reste. Ce cas malheureux nous rappelle que la psychiatrie est le parent pauvre de la médecine vu le faible budget alloué à ce secteur. Les structures dignes de ce nom pour prendre en charge efficacement cette catégorie de malades font cruellement défaut. La dépouille a été transportée vers la morgue de l'établissement public hospitalier des Frères-Khélif pour une autopsie. En parallèle, les éléments de la Gendarmerie nationale ont ouvert une enquête pour dévoiler les vraies circonstances et causes de ce drame.