La tension entre Alger et Paris risque de s'accentuer encore une nouvelle fois, la hausse de température, cette fois-ci, provient de l'ancien colonisateur de l'Algérie. Paris joue une nouvelle fois la carte des harkis et des pieds noirs, notamment avec les nombreuses déclarations sensibles des responsables récemment à commencé par celle qui a suivi la dernière visite du Premier ministre français manuel Valls. Bien que de hauts cadres du gouvernement français ainsi que l'ambassadeur de France à Alger témoignent de bonnes relations bilatérales, le président français François Hollande a ouvert hier, une nouvelle polémique au lendemain de la signature des accords d'Evian le 19 mars 1962. «Quand je dis les drames, c'est aussi bien ce qu'il s'est passé à travers la répression, la torture, (et) ce qu'a été en somme de violences à l'égard du peuple algérien qui était colonisé (...) », a d'abord affirmé le président français hier, dans un entretien accordé à France Culture, et rapporté par le quotidien français Le Figaro.La façon de François hollande pour se rattraper a l'image de son peuple était de dire : «Mais il y a aussi des massacres qui ont eu lieu. Quand on parle du 19 mars, on sait (que) c'est la fin de la guerre d'Algérie, mais c'est aussi le début d'un certain nombre de massacres, dont les pieds noirs ou les harkis ont été victimes». Les propos de François Hollande constituent «un geste envers les pieds noirs et les harkis» ainsi qu'une « ébauche de mea culpa», après que le Président français a choisi la date du 19 mars pour commémorer «la guerre d'Algérie», selon Le Figaro. Cette décision avait été reçue de manière très controversée par l'opposition en France, de droite comme d'extrême droite, qui avait dénoncé «une provocation». Les dernières déclarations de François Hollande ne manqueront, toutefois, pas de provoquer une nouvelle polémique, du côté algérien cette fois. Selon les propos du même journal français, Le Figaro, et dans un autre contexte le président français a affirmé sur France Culture, «Aujourd'hui je suis dans l'Histoire», en ajoutant que «le rôle d'un chef de l'Etat, c'est à un moment de saisir l'inattendu» pour être capable d'être «efficace». Cette sortie a particulièrement agacé l'opposition française, comme en témoigne le communiqué de la porte-parole des Républicains, Valérie Debord. «Que retiendra réellement l'Histoire de son action ? Les Français quant à eux voudraient déjà que cela appartienne au passé», souligne la porte-parole de LR.