Les syndicats autonomes qui refusent la décision prise lors de la 19e session de la tripartite relative à l'abrogation de l'ordonnance 97-13 du 13 mai 1997, instituant le départ à la retraite sans condition d'âge, et la fin de la retraite proportionnelle et anticipée, fixant l'âge de départ à la retraite à 60 ans, s'unissent dans le but de faire avorter ce projet. Une réunion a été tenue samedi à Alger, regroupant les représentants de 16 syndicats autonomes à leur tête les syndicats de l'Education nationale, et les représentants des travailleurs de la poste, de la Sonelgaz, de la formation professionnelle et des Imams, prévoyant des concertations sur les moyens d'annuler la décision relative à la révision de l'ordonnance n°97-13 du 31 mai 1997 amendant et complétant la loi n°83-12 du 2 juillet 1983 relative à la retraite. Selon le président de la fédération nationale des travailleurs de l'éducation relevant du Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap), Belamouri Laghaydh, «les participants à la réunion demandent au gouvernement de tempérer les mesures relatives à la retraite, et ce dans l'intérêt général». Dans un communiqué rendu public samedi, les représentants des syndicats ont indiqué qu'«à l'heure où les travailleurs s'attendaient à des décisions courageuses capables d'apporter une dynamique économique dans différents secteurs pour garantir la diversifications des ressources hors hydrocarbures et, d'une part, résorber le chômage et de l'autre part développer les ressources financières de la Caisse nationale des retraites, le Premier ministre a affirmé qu'il n'y aura aucune révision salariale, balayant ainsi tout les espoirs des travailleurs». Toutefois, ils ont souligné que «cette tripartie dont les décisions sont approuvées par la Centrale syndicale traduit les intentions du gouvernement envers la classe ouvrière». A l'issue de la rencontre, les représentants des syndicats ont réclamé leur droit à être associés au débat sur les décisions concernant les travailleurs, notamment lorsqu'il s'agit des dossiers de la loi du travail et la retraite. Les syndicats ont également décidé d'adresser une lettre au président de la République, et de demander audience au Premier ministre. Par ailleurs, les syndicats ont revendiqué de revoir la politique salariale et l'amélioration du pouvoir d'achat des travailleurs. Ils ont également programmé d'organiser une journée d'étude sur le dossier de la retraite, en menaçant que «des mouvements de protestations seront organisés à la rentrée sociale, afin de défendre les acquis des travailleurs, et garantir les libertés individuelles et collectives, ainsi qu'à la participation active dans la vie sociale stipulé dans la Constitution algérienne notamment à l'article 34. «Non à la politique de l'exclusion et de marginalisation, oui à la promotion de dialogue et la négociation», c'est avec ces propos que les syndicats ont conclu leur communiqué en invitant tous les syndicats de la fonction publique à leur rejoindre.