Les membres du bureau du Cnapeste de la wilaya de Béjaïa ont réagi aux fuites organisées des épreuves du bac 2016. Mais leur réaction, samedi dernier à l'issue d'une réunion, est motivée par l'abrogation de l'ordonnance 97-13 du 31 mai 1997 et le volet relatif à la retraite proportionnelle et à la retraite sans condition d'âge. "La fin de l'année scolaire 2015-2016 s'est caractérisée (par des) fuites organisées aux épreuves du baccalauréat et des tentatives manifestes de la part des autorités de porter atteinte aux acquis sociaux des travailleurs, à l'exemple de la révision des conditions liées au départ à la retraite", déclare de prime abord ledit syndicat dans son communiqué. Il rejoint ainsi que le CLA, la Coordination des lycées d'Alger, qui a lancé un appel à tous les enseignants pour se mobiliser afin de rejeter cette décision. Le CLA appelle en outre les syndicats autonomes à s'organiser "en un front social syndical autonome contre la remise en cause des acquis". Les syndicalistes ont considéré que durant la dernière tripartite, les travailleurs n'étaient pas représentés. L'UGTA ayant cessé, selon eux, d'être le représentant légitime des travailleurs, mais complice du pouvoir politique. Le Cnapeste estime, quant à lui, que "l'exclusion des syndicats autonomes de cette rencontre illustre à elle seule les intentions sournoises des pouvoirs publics à remettre en cause les acquis sociaux des travailleurs, fruits de longues années de lutte". Ainsi, ledit syndicat exprime "son refus catégorique de l'abrogation de l'ordonnance 97-13 du 31 mai 1997 dans son volet relatif à la retraite proportionnelle et à la retraite sans condition d'âge et appelle ses représentants au conseil national à défendre cette option et à s'investir pleinement pour créer une large mobilisation avec tous les autres syndicats pour faire barrage à ces décisions antisociales". Au sujet des fuites du bac, le Cnapeste a tenu à "saluer la patience des enseignants, des candidats et des parents face à ce climat déstabilisant". Par ailleurs, le syndicat juge que "la décision de refaire partiellement l'examen du baccalauréat n'est pas du tout appropriée. Les exemples de peu de crédibilité de cette option foisonnent, à l'exemple des trois matières (allemand, espagnol et management) pourtant fuitées, mais pas incluses dans le calendrier des examens". M. Ouyougoute/L. Oubira