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«Je ne suis pas le monstre qui a ensanglanté Nice»
Publié dans La Nouvelle République le 18 - 07 - 2016

Un Tunisien portant le même nom du tueur de l'attentat de Nice vit depuis deux jours les pires moments de sa vie. Harcelé et honni par beaucoup de Tunisiens sur les réseaux sociaux, un utilisateur de Twitter a confondu le nom du tueur de Nice (Mohamed Lahouaiej Bouhlel) avec un autre Tunisien portant le nom de Mohamed Bouhlel.
Le premier cité est inconnu de personne. Il est le chauffeur du camion auteur de l'attaque qui a fait 84 morts sur la Promenade des Anglais, jeudi 14-Juillet. Il vivait à Nice, avait 31 ans, père de tois enfants, était de nationalité tunisienne. «Depuis ce matin, ça n'arrête pas.» Mohamed Bouhlel exprime son désarroi, son choc, d'avoir été confondu pour le tueur, dans une tribune publiée sur Le Plus du Nouvel Obs. «Je suis assailli de messages de haine sur Facebook. Certains m'écrivent même : «va brûler en enfer!». Mon téléphone sonne en continu, mes proches sont inquiets pour moi.
Mon nom? Mohamed Bouhlel... Oui, comme l'homme qui a fait plus de 80 morts à Nice le soir du 14-Juillet sur la Promenade des Anglais. Ce fou est mon homonyme et je paie ce hasard très cher.» Stupéfait, Mohamed Bouhlel, en vacances en Tunisie, s'est réveillé ce vendredi matin en découvrant qu'un utilisateur de Twitter a utilisé sa photo de profil Facebook «avec des légendes de ce type : Le visage du monstre qui a ensanglanté Nice : Mohamed Lahouaiej Bouhlel. Qu'il soit maudit!». Harcelé alors qu'il attend encore des nouvelles de ses proches, à Nice. «Non, je ne suis pas le «monstre qui a ensanglanté Nice» Niçois et Tunisien, comme lui, je vis depuis ce matin dans le malaise total de cette confusion mais aussi, et surtout, dans la douleur.»
Illico presto, Mohamed Bouhlel publie un message sur Facebook pour démentir la rumeur dès qu'il comprend ce qu'il se passe. «Mon message n'a malheureusement pas eu l'effet escompté, j'ai continué à me faire harceler». Il ne s'arrête pas là. Il décide alors de porter plainte contre celui qui a diffusé sa photo sur les réseaux sociaux en l'associant au tueur. Selon lui, les policiers ont été compréhensifs en lui apportant aide.
Ce qu'il attend ? Que «l'auteur de cette confusion sera vite retrouvé et qu'il pourra payer pour ce qu'il m'a fait». Pour Mohamed Bouhlel, «La méprise qu'a créée l'utilisateur de Twitter est insoutenable». Il regrette amèrement que son nom soit sali et traîné dans la boue. «Ma famille à Nice le vit aussi très mal», a-t-il noté. Il exige que son nom soit blanchi. Il a travaillé plusieurs années dans un hôtel à Nice où il connaît par cœur la Promenade des Anglais. «Jamais je n'aurais pu imaginer un tel drame.
En être accusé est pire que tout», regrette-t-il. «La mésaventure, pour dire le peu, est si violente pour moi que je n'ose pas rentrer à Nice.» Mohamed Bouhlel est en vacances en Tunisie. Son billet de retour était prévu pour le 15 juillet. «Ayant très peur de l'accueil que me réserveront ceux qui m'accablent de menaces de mort et d'insultes, j'ai préféré retarder mon retour dans ma ville.» Il est attendu sur son lieu de travail ce lundi. Dans ces conditions, il n'est pas «sûr de pouvoir y être à temps». Mohamed Bouhlel espère «que la vérité éclatera» afin de «rentrer en France comme l'homme honnête que je suis».


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