L'alerte donnée, ces derniers jours, par les services d'hygiène contre les maladies à transmission hydrique a atteint son apogée dans la wilaya de Annaba. Sur les deux cas confirmés de paludisme et un autre de contamination au VIH sont venus s'ajouter des intoxications alimentaires. Elles ont été rapidement prises en charge aux urgences Frantz-Fanon et de Dorban, deux des 7 unités hospitalières du CHU Annaba. La situation aurait pu être plus grave en cette période de forte chaleur. Heureusement que la vigilance des services de contrôle de l'hygiène et de la qualité n'a pas été prise à défaut. Omniprésents sur le terrain, notamment en zone urbaine et tout le long du littoral de Annaba, les agents de la direction du commerce ont montré une rigueur dans le suivi de la commercialisation sur le marché des produits alimentaires dont les viandes rouges et blanches ainsi que les poissons et ceux de consommation servis dans les restaurants et fastfoods. Ce qui a eu pour conséquence, la destruction de plusieurs centaines de kilogrammes de viandes rouges et blanches, yaourt, crème et poissons déclarées impropres à la consommation. Il s'est avéré, après analyse, que ces produits étaient infectés de bactéries dont la salmonelle. Tel est le cas d'une importante quantité de merguez produite avec des ingrédients de qualité douteuse. Ce qui donne plus d'importance au dispositif de veille composé des représentants de la santé, l'environnement, la Protection civile, la sûreté, le commerce et les services d'hygiène de la commune. L'objectif est de renforcer le dispositif de surveillance à travers une meilleure coordination des actions de lutte contre les maladies à transmission hydriques. Ce qui a permis de détecter rapidement la mise sur le marché de la consommation de viandes rouges et des abats sans traçabilité. Ainsi, un état d'alerte est lancé par la direction du commerce et celle communale d'hygiène et de salubrité. Constitués en brigade d'intervention, les éléments de ces institutions multiplient les sorties sur le terrain. Ils hantent quotidiennement les marchés des fruits et légumes, les boucheries et alimentations générales à la recherche de la moindre infraction de fraude sur la qualité. Outre la saisie de plus de quatre tonnes de produits alimentaires et de viandes rouges et blanches impropres à la consommation ou atteints de péremption, il y a aussi les gâteaux secs, lait conditionné et dérivés, légumes en conserve, boissons gazeuses, jus et autres. La mesure de fermeture immédiate des locaux, a été suivie, pour certains commerçants, d'une procédure judiciaire. Ces opérations de contrôle se poursuivent jusque tard le soir dans les établissements de restauration, fastfoods, pizzerias et crèmeries où le non-respect des règles d'hygiène des lieux et celles corporelles des préposés au service, semble relever de la culture du rien ne se jette, tout se consomme.