En l'absence de débouchés, les universitaires se rabattent sur le paramédical dans la perspective d'avoir plus tard un emploi stable. Longtemps déconsidérées pour n'avoir pas bénéficié des égards qui conviennent à leur vocation humaine, les professions paramédicales semblent retrouver leur lettres de noblesse depuis un certain temps. La raison de ce regain d'intérêt pour ces métiers n'est nullement justifiée par des motivations salariales ou une quelconque amélioration des conditions de travail dans les hôpitaux, mais est en rapport avec le désir des nouveaux bacheliers de garantir un emploi stable pour se prémunir contre le chômage. Plus que ça, face aux nouvelles conditions de chômage auxquelles ils ont été confrontées après de longues années passées à l'université, de nombreux titulaires de diplômes universitaires, des licenciés, des ingénieurs, ainsi que des diplômés dans d'autres spécialités sont venus s'inscrire, en présentant leur bac décroché des années auparavant, à l'école de formation paramédicale de Chettia, dans la wilaya de Chlef. Leur seule motivation réside dans le fait que les études paramédicales, sanctionnées après trois années d'un cursus de formation théorique et pratique, leur garantissent un emploi stable dans le secteur de la santé. En effet, 100 postes pédagogiques ont été ouverts sur une simple sélection d'un jury qui va se baser sur la moyenne générale aux épreuves du baccalauréat et sur l'entrevue du candidat avec les membres du jury. De plus, la sélection des candidats se fera au niveau de l'institut paramédical de Khemis-Miliana dans la wilaya d'Aïn-Defla. Selon Belghenou, directeur de l'école paramédicale de Chettia, il est prévu pour cette formation 100 candidats dont 40 pour la formation d'aide-soignant, 15 pour les manipulateurs radio, 15 pour les laborantins, 7 pour une formation d'agent de l'hygiène publique, 8 pour les thérapeutes, 2 pour le poste d'herboriste, 5 poste pour la formation de psychologue et des postes pour la formation d'assistante sociale.