,Invité par TSA à livrer ses impressions sur le déroulement des JO et particulièrement sur la participation de Bourrada, en sa qualité d'entraîneur, Ahmed Mahour Bacha, signe et persiste : «Il y a eu de graves carences dans l'organisation voire même dans la prise en charge des athlètes dont notamment Bourrada Larbi.» Dans cet entretien, il promet des révélations une fois à Alger. Pour donner un avant-goût de ce qui pourrait être bien dit, nous avons choisi quelques extraits de ses déclarations. «Je peux vous donner un exemple concret de la mauvaise gestion de l'argent public et de la dilapidation de deniers publics. Le Comité olympique algérien (COA) a affrété un avion à trois milliards six cents millions de centimes pour le déplacement de la délégation d'Alger vers Rio et de Rio vers Alger. L'avion est parti presque à moitié vide d'Alger et repartira dans deux jours aux trois-quarts vide. Beaucoup d'athlètes, d'entraîneurs et d'officiels venus avec nous sont repartis dans des vols réguliers. On aurait pu donner l'argent aux fédérations et les laisser s'occuper du volet transport en fonction du programme des compétitions. Si les athlètes avaient pris des vols réguliers, le transport aurait coûté beaucoup moins cher. Cela nous aurait permis ainsi de ne pas être obligés de venir tôt au village olympique où tout le monde a été perturbé.» Il évoque à titre d'exemple la perte de temps causé par des négociations «pour voir s'il fallait nous donner 50 euros pour un van (véhicule) de neuf places pour le déplacement de cinq athlètes et une perche ou est-ce qu'il fallait plutôt donner 18 ou 15 euros. Alors que l'Etat algérien a donné plus de trois millions d'euros pour que les athlètes puissent se préparer dans les meilleures conditions. Quand ils m'ont remis l'argent, dira-t-il pour aller en stage, je me suis rendu compte qu'ils avaient enlevé le tiers. J'ai refusé de partir. On est resté à Alger avec les athlètes. On est parti au Portugal avec un mois et demi de retard et en utilisant l'argent du ministère de la Jeunesse et des Sports et non celui du Comité olympique algérien.» Ces dires confortent ceux de Makhloufi et poussent à un débat voire une confrontation entre les diverses parties. Un débat qui situerait les responsabilités des uns et des autres. L'intervention du ministère de la Jeunesse et des Sports et celle de la fédération ont «pallié les insuffisances du COA. Sans l'intervention et la prise en charge de Larbi (Bourrada) par le ministère de la Jeunesse et des Sports, à partir du mois d'avril, je ne sais pas ce que nous serions devenus.» Enfin, après avoir évoqué les diverses péripéties il conclura : «Au retour à Alger, beaucoup d'informations vont sortir, il n'y a pas que Makhloufi et Bourrada mais l'ensemble des athlètes qui ont subi des entraves. J'espère qu'il y aura un contrôle rigoureux de la part du ministère de la Jeunesse et des Sports afin que l'on sache à quoi ont servi les 30 milliards alloués par l'Etat algérien à la préparation olympique.» A ce sujet et dans l'interview qu'il avait accordée au même site, le président du COA déclarait à ce sujet : «Je refuse de polémiquer avec ce personnage qui est bien connu dans le mouvement sportif algérien et qui a fait l'objet à maintes reprises de sanctions. Quand on sera dans la sérénité, tous les mensonges qui ont été proférés seront évoqués et remis sur la table dans un cadre légal, officiel et organisé. Evidemment, je ne parle pas de l'athlète qui a fait une excellente performance qui va être certainement récompensé».