Une instruction du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, relative à la mise en application d'un dispositif national d'alerte enlèvement, a été adressée à l'ensemble des services de sécurité, plusieurs ministères et organismes publics. L'instruction en question évoque le nouveau dispositif à mettre en place en cas de rapt et/ou de disparition d'enfant ou signalé dans l'une des wilayas du pays. Ce plan national appelé «Alerte rapt/disparition d'enfants» a été élaboré et mis en place par un groupe de travail multisectoriel créé sous l'égide du ministère de la Justice, conformément aux instructions du Premier ministre édictées en date du 18 janvier 2016, est-il précisé dans l'instruction. Détaillé dans un schéma joint à l'instruction, le plan a été élaboré dans un cadre concerté et définit le rôle de chaque institution de l'Etat en la matière. «Sous la direction du procureur de la République de céans, tous les organismes publics concernés (médias publics dans leur ensemble, supports publicitaires, opérateurs de téléphonie mobile, ports, aéroports, gares...) seront, ainsi, sollicités pour relayer l'alerte dans une synergie préétablie, à l'effet de concourir à retrouver l'enfant en danger dans les meilleurs délais possibles», souligne l'instruction. Le Premier ministre a chargé, à cet effet, chacun dans la sphère de ses compétences, de «veiller personnellement à mettre en place ledit plan d'alerte, avec la célérité et la rigueur exigées par l'importance de cette question, de concert avec les instances judiciaires concernées». Ce nouveau dispositif qui sera mis en place pourrait être également déclenché pour d'autres enlèvements ou rapt d'adolescents, femmes et même d'adultes. Si ce plan est redevenu nécessaire pour retrouver les enfants qui seront enlevés, une loi interdisant aux parents de laisser leurs enfants seuls dans la rue devrait être pondue. Par la force de la loi, les parents seraient obligés à surveiller leur progéniture et ce, même s'ils se trouvent dans les aires de jeux, parc d'attractions, jardins et autres lieux. Les parents devraient également ne pas abandonner leurs enfants en bas des bâtiments résidentiels ou devant la porte de leurs appartements. Il en est de même pour les enfants des crèches ou des écoles primaires qui devraient être obligatoirement accompagnés par leurs parents que ce soit à l'entrée ou la sortie des classes. Les responsables des écoles devraient également s'abstenir à libérer ou à renvoyer les élèves sans la présence des parents. En cas d'empêchement, les parents devraient signer une autorisation écrite à un proche tout en avisant les directeurs et responsables des établissements scolaires. À n'importe quel retard à l'école, l'instituteur devrait être obligé à prendre attache avec les parents d'élèves dans les minutes qui suivent. Dans le cas où l'élève est malade donc dans l'incapacité de rejoindre son école, les parents devraient également prévenir le directeur de l'école. Pour toute défaillance, les parents ou les auteurs de ce manquement à la loi devraient être punis. Pour les parents récidivistes ou qui sont à l'origine de plusieurs fautes graves envers leurs enfants, la justice sera saisie pour que des sanctions soient prises. Dans d'autres pays développés, la garde des enfants pourrait être retirée aux parents si il y a délaissement, des négligences répétées, violences ou de maltraitances envers leur progéniture.