kLes gesticulations politiciennes intervenant par intermittence au niveau des autres partis politiques n'intéressent pas le FLN. Pour l'heure, ce parti s'est fixé deux objectifs. Le premier porte sur la nécessité de laver son linge sale en famille. Une opération qui lui a été imposée par l'appel rendu public à la fin de ce dernier mois de juillet par, d'anciens militants du FLN historiques. Ces derniers s'étaient attaqués frontalement au secrétaire général Amar Saâdani et «sa bande» accusés d'avoir pris en otage le FLN. Ces militants historiques reprochent également à ce dernier d'avoir livré le parti aux trabendistes. Le deuxième objectif consiste en la préparation des prochaines échéances électorales. Il s'agirait pour les principaux acteurs de ce parti, sans Amar Saâdani et ses proches, de faire main basse sur la majorité des rouages communaux et législatifs à travers l'ensemble du territoire national. Deux objectifs dont la concrétisation est mise à rude épreuve avec la dernière sortie de ces militants historiques qui ne veulent plus entendre parler de Amar Saâdani à la tête du FLN. Avec aussi les ingérences externes «en catimini ou à visage découvert » dans les affaires du parti dénoncées par le bureau politique. Dire que la maison FLN est quelque peu ébranlée ne serait pas excessif. D'autant qu'en voulant s'attaquer au groupe de moudjahidine signataires de la déclaration appelant à la destitution de Saâdani, le secrétaire général du FLN par intérim Mohamed Boumahdi a mis le pied dans le plat. Il les a clairement accusés de : «s'être réellement enrichis sur le dos des Algériens». Les accusations des historiques et la réplique du secrétaire général du FLN par intérim ont eu pour conséquences de faire bouger d'autres structures internes du parti. Ce que, du reste, confirme la fébrilité qui caractérise ces derniers jours les activités des différentes structures locales, régionales et nationales. Des sources crédibles proches du cercle de décision indiquent que d'importantes décisions seront rendues publiques incessamment. Les mêmes sources indiquent que Amar Saâdani qui en est à son 4e mois de congé, est poussé, chaque jour un peu plus, vers la porte de sortie. Les mêmes sources précisent que la désignation de son remplaçant devrait intervenir incessamment. Ce à quoi se serait attelé le député FLN de Annaba Bahaeddine Tlaïba transfuge du FND au lendemain des législatives de 2012. Il a été chargé de créer un remue-ménage dans la maison FLN. Ainsi, alors que tous les autres partis politiques paraissent être tombés dans une sorte de léthargie, l'activité partisane a atteint son summum au FLN. L'objectif avoué est de préparer les prochains rendez-vous électoraux. Celui inavoué est de préparer le remplacement de Amar Saadani à la tête du FLN. D'où les allées et venues de personnages de premier rang du FLN au siège de la Kasma d'El-Hadjar (Annaba). Quotidiennement hantée par des membres influents du secrétariat national du FLN, cette structure a été transformée en forteresse. A ce niveau, l'on affirme que l'ère Amar Saâdani à la tête du secrétariat général du parti est révolue. Ce que confirme, du reste, l'activisme enregistré avec les allées et venues à El-Hadjar, d'influents membres du bureau politique, des ministres et des cadres à différents niveaux des institutions de la République tous issus du FLN. Se voulant discret, cet activisme est difficilement décelable d'autant qu'il s'opère à 11 km du chef-lieu de Annaba. C'est dire que ces derniers jours, El-Hadjar s'est transformé en siège de la permanence nationale du FLN. D'ailleurs, tous les moyens de la mouhafada FLN de Annaba ont été transférés sur El Hadjar où quotidiennement se réunissent les cadres de ce parti politique dont, apparemment, sont exclus Tahar Saâdani et ses alliés dont Mohamed Boumahdi qui assure l'intérim du poste de SG du parti depuis mai dernier. Tous les deux ne participent pas aux activités avec le reste des membres de l'instance exécutive. Celle-ci paraît être provisoirement présidée par Baha-Eddine Taïba le bouillonnant député d'Annaba. Il s'est pleinement investi dans cette fonction de SG par intérim parallèle. Telle est, en tout cas, l'impression qui se dégage des réunions auxquelles participent, dans une totale discrétion, de hauts cadres du parti, de la rapidité de leur prise en charge à leur arrivée à l'aéroport Rabah-Bitat et leur transport en toute discrétion à destination d'El-Hadjar via Ben-Amar une localité de la wilaya d'El-Tarf limitrophe qui leur permet d'éviter Annaba.