Actuellement en rénovation, ces deux structures ont, pendant quatre décennies, été sous le feu de la rampe de la destination touristique la plus prisée par la clientèle étrangère et nationale. Tipasa village offrait plus de liberté et d'intimité en raison de sa structure composée de bungalows individuels. La réputation de la Corne d'or a largement dépassé nos frontières. Côté mer, côté montagne, ainsi apparaît Tipasa à ses visiteurs qui n'auront plus que l'embarras du choix quant aux plannings à tracer pour leur séjour. Faisant le piédestal du mont Chenoua, le petit port de pêche se trouvant à une trentaine de mètres du musée et des vestiges de la présence romaine est ceinturé par plusieurs restaurants proposant une cuisine d'inspiration occidentale et locale. La population locale est estimée, selon les dernières statistiques, à 506 000 âmes pour une superficie de 2 166 m2. Historiquement, cette petite cité se présente par un vaste couloir la traversant comme si elle était conçue uniquement pour des haltes à quelques voyageurs et transit et pourtant, il n'en est rien puisque qu'on peut, immédiatement à la sortie sur la droite, remarquer les ruines romaines qui prédominent les soubassements de maisons et un théâtre de verdure formidablement bien conservés. Ce site dans l'antiquité fut choisi par des navigateurs autochtones, dont les Phéniciens qui commerçaient jusqu'aux colonnes d'hercule se situant dans le détroit de Gilbraltar. La cité connut, selon les historiens, un essor fulgurant sous le règne de Juba II. Non loin de Céracées, l'actuelle Cherchell développa le commerce à différentes expressions artistiques dans les domaine architecturaux, des arts et des lettres, d'influence bien entendu Gréco-romains aux côtés d'une culture tout aussi riche et variée, réelle des Numides qui excellaient dans l'art de la guerre. Les Numides eurent plusieurs généraux à la tête des légions romaines. La visite des ruines et du musée attesteront certainement des différentes cultures et des différents cultes qui ont marqué Tipasa. Le christianisme au second siècle de notre ère s'était solidement implanté dans plusieurs villes du nord de l'Algérie, sans toutefois progresser à l'intérieur des terres où la présence romaine n'était qu'épisodique, et de brève durée. La région à l'instar du reste de l'Algérie était le grenier de Rome. Les touristes peuvent constater de visu des pièces des antiquités romaines, notamment une statue de Vénus dite : Vénus Pudique; des sarcophages païens qui seraient un couple romain portant les noms de Pelops et Hippodamie, où des Centaures Marins sinon des Néréides éternisaient sur des fresques mosaïquées. Sont exposés des poteries, des céramiques, des bijoux anciens et diverses monnaies de l'Antiquité.