La région de Constantine, ayant subi une influence antique assez importante, il subsiste encore beaucoup de traces qui illustrent son passé. Tiddis est l'un de ces lieux, qui est l'image de cette influence, nous en dit long sur la vieille histoire des environs de l'antique Cirta. Tiddis est à 16 km à vol d'oiseau, au nord-ouest de Constantine. Son site est si analogue à celui du vieux rocher, tant par son altitude que par son emplacement, que les locaux appélerent : «Ksantina El Kdima» ou «Ancienne Constantine». On peut y parvenir facilement en automobile en empruntant la route de Grarem. L'embranchement est à 22 km du chef-lieu et à partir de là, il ne reste plus que 8 km de route pour atteindre le site. Aujourd'hui, Tiddis constitue de l'avis même de nombreux connaisseurs en la matière un véritable gisement pour le développement du tourisme culturel, dans une région qui ne demande que tant. Rien qu'à tenir compte, en effet, de sa superficie qui est de 40 ha, ainsi que pour la diversité du relief, et chacun aura son mot à dire. Historiquement, Tiddis rassemble la succession de plusieurs civilisation, elle a toujours été habitée et a semblé avoir été une ville prospère ; et ceci nous est révélé tant par les activités économique que par l'existence d'habitations luxueuses avec piscine et autres. Tiddis est tout d'abord, et avant tout, un castellum romain, ce qui la différencie de Djemila et Timgad, dont le caractère principal est la somptuosité. A souligner le site pittoresque de la ville : en effet, parmi les gorges et les rochers apparaît une terre rouge, mais qui s'est recouverte d'une couche de terre sans attrait, ce qui explique en grande partie les convoitises et le choix portés sur ce site. Du haut du pied de la falaise, on remarque de nombreux édifices qui ne pourraient jamais laisser d'aucuns perplexes et songeurs. On cite entre autres le forum, les quartiers environnants le forum, le quartier des potiers, la première terrasse, la voie, le versant, la porte principale etc. Ajouter à cela, la mechta El khreng qui est construite de pierres romaines, avec un petit cimetière qui est le troisième identifié. Les cimetières présentent les plus beaux autels funéraires ainsi que des sculptures. A proximité du Rhumel, près du passage à gué, des traces relatent quand bien même des vestiges témoignent de la mise en évidence et la conquête de Tiddis. Le tout et que Tiddis par ses principaux caractères aura été une véritable position fortifiée qui lui donne sa valeur à tous points de vue. La preuve ce signale par ceci : répartition par étages des monuments, importance religieuse avec les nombreux sanctuaires, importante activité commerciale et artisanat développé. En marge de notre visite nous avons jugé utile, ceci dans le but de mieux connaitre où en est le présent et le devenir de Tiddis, de prendre attache avec Mr.Bougandoura Noureddine, fraîchement installé à la tête de la direction de la culture à Constantine. De prime abord et sans la moindre hésitation, celui-ci nous confirme que les ruines de Tiddis figurent déjà parmi les principales préoccupations, autant que le tombeau de Massinissa (Khroub). En d'autres termes, précise encore notre interlocuteur, la mise en valeur de ce site classé. Son cas a été déjà confié à un bureau d'études, et les délais fixés sont de 20 mois. Parallèlement un budget conséquent lui a été dégagé. C'est dire toute l'attention accordée à un tel projet, car une fois réalisé il ne pourra que contribuer dans une large mesure à la promotion du tourisme d'une manière générale. Bien plus, avec les réalisations des infrastructures hôtelières et d'accueil où l'on nous signale l'existence aujourd'hui de pas moins de 24 hôtels, Constantine avec la valorisation de ce patrimoine retrouvera sans nul doute la place qui lui est échu.