Les Algériens consomment beaucoup de sucre et de matières grasses, deux aliments dangereux pour la santé de l'être humain en cas d'excès. De ce fait, le ministre du Commerce, Bakhti Belaïb a alerté, mardi à Alger, quant à l'utilisation excessive de ces matières, soulignant que réduire la consommation de ces dernières est une question urgente à prendre en charge. Le premier responsable du département du commerce a réuni, mardi à Alger, les représentants d'associations de protection des consommation, dans ce cadre, une étude a été présentée par une représentante du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Djamila Nadir dans laquelle, elle relève que l'Algérien consomme trois fois plus de sucre et de matières grasses par rapport aux normes appliquées mondialement. De son côté, le ministre a présenté aux participants à la rencontre, un arrêté ministériel sur l'étiquetage nutritionnel, a reconnu le déficit «qu'accuse l'Algérie en matière de normes régissant l'utilisation du sucre, du sel et des matières grasses et leur teneur dans les produits alimentaires». Néanmoins, il a expliqué que «notre déficit en matière de normalisation est considérable», estimant que «la protection de la santé et de l'économie nationales dépend très largement des normes qu'on peut instituer pour se rattraper». En plus de l'élaboration d'un nouveau décret encadrant l'utilisation de ces matières dans les produits alimentaires, des campagnes de sensibilisation des consommateurs, souvent inconscients des dangers qu'encourt la consommation excessive de ces matières sur leur santé, doivent être organisées. «Nous consommons des produits avec un excès (de sucre ou de sel ou de matières grasses) qui dépasse les normes admises à l'échelle mondiale. Nous travaillons à ramener ces ingrédients aux normes internationales», a souligné, pour sa part, le directeur général de la régulation et de l'organisation des activités au ministère, Abdelaziz Aït Aberrahmane. Par ailleurs, dans le cadre de la présentation du nouvel arrêté relatif à l'étiquetage nutritionnel, le directeur de la qualité et de la consommation au ministère du Commerce Sami Koli a fait savoir que l'indication de la valeur nutritive doit être portée à la connaissance du consommateur et concerne que les aliments préemballés. Ainsi, les déclarations nutritionnelles obligatoires concernent la valeur énergétique et les quantités de protéines, de glucides, de sucres totaux, de lipides, de graisses saturées et de sel. Selon Koli, le projet de texte permettra de fournir au consommateur des renseignements fiables et précis sur les denrées alimentaires afin qu'il puisse faire son choix de manière raisonnée et éclairée. Il encourage également le respect des bons principes nutritionnels dans la composition d'alimentations bénéfiques pour la santé.