Une phase de transition démocratique semble s'ouvrir en Libye avec notamment les derniers événements. Dans ce sens, la lutte contre Daech devrait faire un consensus entre les forces en conflit afin de préserver l'intégrité territoriale et renforcer la souveraineté et l'unité de ce pays avec une cohésion populaire loin de toute ingérence étrangère. C'est du moins ce qui ressort de la vision algérienne au fil des différents rounds diplomatiques où l'Algérie a eu à jouer un grand rôle dans le processus de réconciliation nationale libyenne. Position corroborée récemment par Abdelkader Messahel, ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, lors d'une conférence ministérielle sur la Libye tenue à New York. Ce dernier a également réitéré l'intention de l'Algérie de poursuivre fermement et constamment son appui au processus politique initié par les Nations unies visant le règlement définitif du conflit à travers la mise en œuvre de l'accord politique libyen signé en décembre 2015. Cela dit, le règlement du conflit qui devrait être encouragé par la lutte contre l'ennemi commun du peuple libyen, en l'occurrence Daech, devrait indubitablement passer par la formation d'un gouvernement de large union nationale, représentant toutes les forces politiques, encouragé en cela par la pleine adhésion du Conseil présidentiel ainsi que de la Chambre des représentants. Autrement dit, vu la gravissime situation qu'endure actuellement le peuple libyen, cette initiative s'avère indispensable dans la mesure où elle constitue l'ultime solution allant à l'encontre de corollaires aussi désastreux les uns que les autres. Une convergence de vues s'impose donc loin de tous calculs politiciens.