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Une communauté d'Algériens unis et non des ethnies tribales disparates
Publié dans La Nouvelle République le 25 - 09 - 2016

On s'y attendait, presque, vous diront certains observateurs à ce que cette rentrée scolaire de septembre 2016 connaisse quelques perturbations en continuité logique avec ce qui s'est passé auparavant avec les fuites des sujets du Bac, le projet de réforme controversé de l'école algérienne, la levée des boucliers par des contestataires du corps enseignant etc. Selon les uns, c'est le projet de réforme qui est ciblé par cette cabale qui ne dit pas son nom, selon d'autres ce démarrage scolaire quelque peu gâché par les erreurs signalées dans des ouvrages parascolaires est à mettre sur le compte de simples défauts techniques dues à la précipitation ou le manque d'attention minutieuse de la part des concepteurs de ces livres décriés. A l'heure qu'il est, les opérations de rectification seraient en cours de finalisation.
Compte tenu, - et ce dans une large mesure, - d'une homogénéisation du pool génique par échanges réciproques au cours du très long processus historique de brassages multiethniques et pluriculturels entre les diverses populations du Grand Maghreb, les historiens et chercheurs attitrés admettent, en général, quand on parle des habitants de l'Afrique du Nord, de les considérer comme essentiellement des Maghrébins arabisés par l'Islam, composés de« Berbères berbérophones », de « Berbères arabophones » et d'Arabes arabophones et berbérophones. C'est- à- dire des Maghrébins dans toutes leurs diversités berbéro-arabes d'individualités à peau blanche, brune, négroïde ou métissées, cette étroite interdépendance résultant, des étroits rapports réciproques entre les diverses populations de proximités tout au long de l'évolution de l'Histoire du Maghreb qui a intégré, anciennement aux autochtones originaires, aussi bien les contingents arabes, messagers de l'Islam, que des Africains et Méditerranéenset à l'ère contemporaine les naturalisés issus des divers groupuscules de migrants de différentes provenances (africaines, orientales, méditerranéennes, etc.), progressivement intégrés dans la population d'accueil. Autrement dit, les populations de l'Afrique du Nord très composites avec leurs brassages multiethniques, pluriculturels et linguistiques qui ont enrichi le patrimoine génétique de base des origines amazighs, en sont venus tout naturellement, à désigner aujourd'hui , la personnalité maghrébine façonnée tout au long de l'évolution du cours de l'Histoire, depuis la nuit des temps jusqu'à nos temps présents, l'amalgame des apports civilisationnels de la berbérité, Arabité, Islamité, Africanité et Méditérranéité, constituant actuellement, les spécificités identitaires de la population du Grand Maghreb. Et en général, lorsque les chercheurs scientifiques évoquent la composante de cette complexe population maghrébine métissée - dont le processus de brassages se poursuit encore davantage de nos jours,- ils font état de Berbères berbérophones de Berbères arabophones, et d'Arabes maghrébins, toute cette populationsde Nord africains usant en commun de l'idiome communicationnel de la daridja ( que le chercheur- linguiste Abdou Elliman appelle le maghrébi populaire), l'autre langue ancestrale du Tamazight (dans toutes ses variantes) étant usitée surtout par les Berbères berbérophones ( Chleuhs, Kabyles, Chaouis, Mozabites, Targuis, Chenouis, Zenatas, Senhadja, Ouarglis, de l'Ouarsenis, etc.). Il va sans dire, qu'avec toute cette riche diversité de l'ensemble de la population du Grand Maghreb, - qui n'en finit pas de se diversifier ,bien évidemment au cours de l'évolution du temps favorisant , à l'instar de toutes les contrées intercontinentales subissant les répercussions complexes de la mondialisation, étendant conséquemment à large échelle les apports multiples des naturalisés et des migrants (des époques antérieures ou actuelles, sans omettre les enfants issus des mariages mixtes, propageant à leur tour les brassages multiethniques, etc.), - cela n'est pas sans contribuer à la constitution, en définitive, des caractéristiques plurielles de l'identité maghrébine, d'une manière générale. Ce qui s'applique, naturellement, à l'Algérie, ces paramètres identitaro-culturels et spirituels civilisationnels, étroitement interdépendants de l'Arabité, Islamité, Berbérité, Africanité et Méditerranéité, forgeant, chaque jour que le bon Dieu fait, les atouts majeurs constitutifs du dénominateur commun de l'algérianité mosaïcale en incessant devenir. Ceci pour dire que ce processus évolutif en est venu aujourd'hui, lorsqu'on parle des habitants d'Algérie, - ce qu'à l'avenir il semble irréversiblement orienté à le concrétiser- à les désigner par leur dénominatif Algériens tout simplement. Réagissant à cette déplorable méprise dans cet ouvrage parascolaire qui a classifié les Algériens en 80% d'Arabes et 20% d'Amazighs, le ministre actuel de la Culture s'est indigné de ce catalogage en déclarant notamment « en Algérie il y a des Algériens à 100% ». Une manière de dire par là, qu'on en a assez de ces genres de distinguos préjudiciables à l'unité du peuple Algérien, et sur ce point, il a tout à fait raison. L'exemple à méditer nous vient des citoyens des Etats-Unis d'Amérique dont la populationd'origine marquée abondamment du sceau de l'hétérogénéité de migrants, en provenance pratiquement de tous les pays du globe, se définissent fièrement comme Américains, un point c'est tout ! Aussi, il est grand temps que l'on batte en brèche les mythes de pureté raciale et les extrémismes de tous bords ( islamiste, arabiste, berbériste, etc. ), en incitant les institutions pédagogiques, les médias nationaux, les intellectuels et tous les esprits soucieux d'une conscience nationale non fragmentée, d'une manière générale, à jouer pleinement leur rôle dans ce contexte : pour que l'on cesse, un jour, au nom des sacro-saints principes de la démocratie, des droits humains universels et tout autant de la spiritualité musulmane authentique d'attenter à l'unité du peuple algérien, avec notamment ces qualificatifs régionalistes taxant les nationaux de Kabyle, Arabe, Chaoui, Mozabite, Targui, etc. L'unité du peuple algérien ne se réduit nullement à une sorte de balkanisation faite d'ethnies épares ou de peuplades disparates mais s'affirme par son identité collective incluant toutes ses diversités culturelles et linguistiques qu'a justement forgées, plus que tout autre, l'idéal rassembleur et libérateur du joug colonial : l'historique Révolution du 1er Novembre 1954 qui comptait parmi ses desseins escomptés, le non négligeable espoir d'aboutissement à cette République Algérienne Démocratique et Sociale, conformément aux objectifs assignés du Congrès de la Soummam, visant la consécration concrète de la citoyenneté algérienne, qui reste, hélas, à parachever, plus d'un demi-siècle après l'indépendance. (Suite et fin)

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