Le trafic d'êtres humains suit généralement les courants migratoires, a déclaré jeudi un haut responsable de l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (Onudc) s'appuyant sur les conclusions d'un rapport à paraître en novembre. «Environ 60% des victimes du trafic d'êtres humains dans le monde sont étrangères aux pays où elles ont été détectées», a expliqué le directeur de la Division des traités de l'ONUDC, John Brandolino, lors d'une réunion jeudi à New York faisant suite au sommet des Nations Unies consacré aux larges mouvements de réfugiés et de migrants, ajoutant que «la plupart d'entre elles sont des migrants». Le rapport mondial 2016 de l'Onudc sur le trafic d'êtres humains fait état d'une détection croissante de victimes originaires de pays touchés par des conflits tels que la Syrie, l'Irak et la Somalie dans des pays d'Europe, d'Asie et du Moyen-Orient. Il souligne également la «vulnérabilité continue» des femmes et enfants qui représentent 79% des victimes de trafic d'êtres humains identifiées. M. Brandolino a indiqué que le rapport du Coordonnateur de l'Union européenne pour la lutte contre le trafic d'êtres humains parvenait aux mêmes conclusions que l'ONUDC, soulignant que le trafic des enfants est exacerbé par la crise migratoire actuelle. «Un nombre important de ces enfants voyagent seuls, ce qui fait d'eux des cibles préférées pour les trafiquants», a-t-il dit.