Le premier secrétaire national du Front des forces socialistes, Abdelmalek Bouchafa, a plaidé, samedi à Tizi Ouzou, pour un changement radical pacifique pour une Algérie libre et démocratique. «La crise que traverse l'Algérie est, avant tout, d'ordre politique, nécessitant des solutions politiques», a-t-il affirmé lors d'un meeting populaire à la salle omnisport du stade du 1er-Novembre de Tizi Ouzou. M. Bouchafa, a, à cet effet, réitéré l'attachement de son parti à la «construction d'un consensus national, démocratique et pacifique», pour, a-t-il dit, «une solution politique, contractuelle et consensuelle» à la crise multidimensionnelle que connait notre pays. «Le consensus national, un vœux très cher au fondateur du parti, Hocine Ait Ahmed, dont l'ombre a plané dans tous les coins de la salle ou se déroulaient les festivités commémoratives de la création du FFS le 29 septembre 1963, placées cette année sous le slogan «Loyauté et engagement», est la solution inéluctable à tous les problèmes que vit le pays», a-t-il fait observer. Seul un consensus national associant l'ensemble des acteurs politiques, socioéconomiques et, la société civile, est à même de sortir de cette crise multiforme que traverse le pays, a estimé M. Bouchafa, non sans fustiger, au passage, le régime en place qu'il a accusé de chercher des solutions à la crise de façon unilatérale sans associer d'autres parties de la société. «Tout ce que fait le pouvoir aujourd'hui n'est que cette tentative de cerner la crise dans celle des hommes et détourner ainsi l'opinion publique algérienne des véritables questions de l'heure vers des questions non prioritaires.» Le premier secrétaire national du FFS, qui a dressé un tableau peu reluisant de la situation politique, économique et sociale du pays, a, toutefois, indiqué que l'espoir demeure pour s'en sortir de la crise et construire une démocratie véritable, pour peu que, a-t-il fait observer encore, «toutes les volontés se convergent pour la mise en œuvre d'un dialogue sincère pour dépasser toutes les embuches entravant la concrétisation du consensus national ». Hormis la destruction et l'anarchie, Il n'y a point d'alternative au consensus national, qui est inéluctable, a poursuivi M. Bouchafa, sous un tonnerre d'applaudissements nourris de l'assistance composée des membres du présidium, des membres de la direction nationale, des élus, des militants et sympathisants ainsi que des anciens militants de 1963 venus de plusieurs wilayas du pays pour célébrer le 53e anniversaire de la fondation de leur parti par le chef charismatique et révolutionnaire, feu Hocine Aït Ahmed. Auparavant, des cadres du parti se sont succédé à la tribune pour réaffirmer l'engagement du parti à rester fidèle aux idéaux de leur chef historique et à son legs patriotique, mettant en exergue l'impérative nécessité de défendre l'intégrité territoriale de l'Algérie, en insistant «qu'elle restera toujours unie et indivisible». Ces mêmes cadres du parti se sont également engagés à poursuivre le combat, mené pendant près de 70 ans par feu Hocine Ait Ahmed, pour «une solution politique consensuelle et pacifique à la crise que vit le pays».