Le premier secrétaire national du parti du Front des forces socialistes (FFS), Abdelmalek Bouchafa, a déclaré, jeudi dernier, à Médéa, que le consensus national était l'unique solution pour « sortir le pays de l'impasse » actuelle et lui éviter des crises profondes aux conséquences imprévisibles. S'exprimant à l'occasion de la célébration du 53e anniversaire de la création du FFS, le 29 septembre 1963, Bouchafa a estimé que l'opportunité de sceller un consens national impliquant l'ensemble des acteurs politiques, économiques ou sociaux « risque de ne pas se présenter demain car nous assistons à la fragilisation inquiétante des institutions de l'Etat ». « Le pays vit une grave crise politique et morale qui ne peut s'accommoder de solutions improvisées ou de bricolage », a-t-il soutenu devant les cadres et militants du parti, réunis à la maison de la culture Hassan-El-Hassani. Bouchafa a relevé, au cours de son intervention, que « toutes les initiatives politiques lancées à ce jour ont échoué et que l'occasion est offerte, aujourd'hui, à tous, pouvoir et opposition, d'opter pour un pacte consensuel ouvert à toutes les composantes de la société ». Revenant sur le parcours politique et militant du défunt Hocine Aït-Ahmed, il a indiqué que les idées défendues par le défunt, à savoir la démocratie, l'Etat de droit et la justice sociale, sont partagées, aujourd'hui plus qu'avant, par de larges couches de la société qui aspirent à la sécurité, la stabilité et au bien-être. Ali Laskri, membre du conseil national du FFS, a indiqué, pour sa part, que le parti privilégie la solution politique pacifique, mais celle-ci ne peut se concrétiser, a-t-il ajouté, que dans le cadre d'un nouveau « contrat social », fondé sur les notions de justice sociale, de démocratie et de consécration définitive du principe de légitimité populaire.