Le ministre des Finances, Hadji Baba Ammi, a pris part à Washington à la réunion du groupe G24 consacrée à la croissance inclusive et durable. La réunion tenue en présence de Christine Lagarde, directrice générale du FMI, et de Jim Yong Kim, président du groupe de la Banque mondiale, a abordé les politiques permettant de stimuler la croissance et d'assurer la stabilité macroéconomique dans un contexte de crise économique. Durement impactés par la crise, la plupart des pays membres du G24 ont changé de cap en matière de politiques économiques afin d'assurer la stabilité macroéconomique, augmenter les investissements et améliorer la productivité. La diversification est devenue une priorité dans les pays exportateurs de produits de base qui ont lourdement pâti de la chute des cours des matières premières notamment le pétrole sur les marchés internationaux. Au cours de cette réunion, les ministres des finances du G24 ont souligné l'importance pour les institutions financières internationales et les donateurs d'accroître leur soutien au renforcement des capacités de mobilisation des ressources intérieures dans les pays en développement. L'accent a été également mis sur l'importance de mettre en place un dispositif prospectif et plus flexible pour un usage des fonds alloués aux pays à faible revenu qui permet d'engager des investissements productifs et stimuler la croissance. Le G24 a considéré à ce titre l'aide concessionnelle comme une source importante de financement de développement pour les pays à faible revenu tout en renouvelant l'appel aux pays développés pour qu'ils tiennent leurs engagements en matière d'aide publique au développement. Dans le communiqué final sanctionnant sa réunion, le G24 a appelé à poursuivre les travaux sur l'évaluation des coûts économiques des conflits et la participation à des initiatives mondiales pour gérer l'impact des flux de réfugiés. Le G24 s'est dit «préoccupé» par le ralentissement de la croissance du commerce mondial et la montée des tendances protectionnistes principalement dans les pays avancés. Il avertit qu'une progression des politiques de repli sur soi représente de sérieux risques pour la croissance mondiale avec un impact négatif sur les perspectives de croissance des pays en développement. Par ailleurs, le G24 a appuyé une mise en œuvre intégrale des réformes de 2010 sur les quotes-parts et la gouvernance du FMI en appelant à l'adoption d'une nouvelle formule de calcul qui permette de continuer à redéployer les quotes-parts en faveur des pays émergents et en développement dynamiques en tenant compte de leur poids grandissant dans l'économie mondiale.