La sélection algérienne de football a rendez-vous ce soir, à partir de 20h30, au stade Mustapha-Tchaker de Blida, avec l'Histoire, à l'occasion de son match face au Cameroun. Ce rendez-vous est le premier match du groupe B, comptant pour les éliminatoires du Mondial-2018. Les Verts ont hérité des adversaires costauds avec le Cameroun et le Nigeria en plus de la Zambie. Les Camerounais et les Nigérians comptent respectivement sept et cinq participations à une phase finale de Coupe du monde. C'est dire que le chemin menant vers la Russie sera des plus compliqué. Et pour cela, les coéquipiers de Riyad Mahrez devront bien entamer le dernier tour de ces éliminatoires, car une seule équipe se qualifie par groupe. Et cela devra commencer par les Lions Indomptables que les Verts n'ont jamais réussis à battre dans un match officiel. Ni Madjer, ou Kaci Saïd en passant par les autres Meftah, Tasfaout, Belmadi et Zafour ont pu avoir raison du Cameroun des années 1980, 1990 et 2000 qui, il est vrai, dominait l'Afrique avec les N'kono, Milla puis le regretté Foé, M'boma et Eto'o et bien d'autres. Beaucoup de spécialistes affirment que l'Algérie dispose à l'heure actuelle de l'un des meilleurs effectifs du continent africain. C'est pour cette raison que les Verts seront, en quelque sorte, sous pression lors de cette confrontation. Le Onze connu ou presque Le sélectionneur national, le Serbe Milovan Rajevac devrait reconduire le même onze, qui avait gagné son dernier match pour le compte de la CAN-2015 face à Lesotho (6-0), à l'exception des suspendus et des blessés. Ainsi, le Verts devront se passer pour ce match du défenseur Hicham Belkaroui, blessé et le milieu de terrain, Nabil Bentaleb, suspendu. Sinon, l'équipe devrait évoluer avec le gardien, M'bolhi, les défenseurs Zeffane, Cadamuro, Medjani et Ghoulam. Au milieu, il devrait y avoir Taïder et possible Abeid en plus de Brahimi ou Boudebouz. Soudani, Slimani et Mahrez devront composer le trio d'attaque. Il faut dire que beaucoup de choses ont été dites sur la défense, qui reste pour nombre d'Algériens le maillon faible de cette formation. L'association inédite de Cadamaru – Medjani sera une première. Toutefois, le coach serbe avait déjà déclaré précédemment que dans son système de jeu, c'était toute l'équipe qui défend et qui attaque. Une chose est certaine : les joueurs seront très motivés lorsqu'ils vont pénétrer sur la pelouse du stade Mustapha-Tchaker, qui leur a souvent porté chance. C'est aux Soudani, Mahrez et Slimani d'aller provoquer les athlétiques joueurs du Cameroun afin de signer un premier face cet adversaire et surtout prendre un ascendant psychologique dans la course à la qualification pour le Mondial-2018. Moins expérimenté, mais toujours motivé Il est clair que le Cameroun de 2016 est très différent de celui qui avait dominé l'Afrique par le grand talent de ses joueurs d'exception que sont les N'kono, Milla, docteur Abega, M'boma, Eto'o. Mais dans un pays qui voue un amour fou pour le football, on est toujours compétiteur. L'équipe a commencé à subir sa mue lors de la CAN-2015 et les départ de plusieurs cadres. L'objectif de l'équipe reste la CAN-2019, qui aura lieu au Cameroun, mais cela ne veut nullement dire que les hommes d'Hugo Broos ne sont pas intéressés par le Mondial russe. Le coach belge a déjà une expérience du football algérien pour avoir drivé par le passé la JS Kabylie et le NA Hussein Dey. Il espère que ses joueurs vont mettre l'expérience et la notoriété de sa sélection pour sortir indemne du groupe de la mort. Et cela passera impérativement par de bons résultats à l'extérieur. A commencer par celui de ce soir face au favori du groupe, du moins sur le papier, à savoir l'Algérie. En tout cas les Camerounais ont un avantage sur leur adversaire. En six confrontations comptant toutes pour la Coupe d'Afrique des nations, les Lions Indomptables ont en remporté quatre contre deux matchs nuls, dont le dernier en 2004 en Tunisie (1-1). L'affiche s'annonce très prometteuse. Pour rappel, cette confrontation sera dirigée par le très chevronné arbitre sud-africain, Daniel Benett.