Le départ «anticipé» de l'ex-sélectionneur national Milovan Rajevac est loin de passer sans faire du bruit. Les commentaires qui s'en sont suivis ont laissé perplexes les joueurs d'une équipe nationale aux bords de la crise. Le nul concédé face au Cameroun, le 9 octobre dernier, au stade Mustapha-Tchaker de Blida comptant pour la 1re journée des éliminatoires du Mondial russe, a eu des effets négatifs, non seulement sur le moral des joueurs et leur avenir dans ces éliminatoires mais aussi sur l'entourage extérieur du groupe. Plusieurs pseudo-journalistes et semblants d'analystes de football ont eu la mauvaise idée de critiquer certains éléments dans un temps où il fallait les encourager, sinon se taire. Mais ces critiques acerbes se veulent si touchantes cette fois-ci au point de vue des joueurs. D'ailleurs, c'est Sofiane Feghouli qui sort de ses gonds d'une manière qui en dit trop sur le climat qui règne actuellement à la maison des Fennecs. A travers un communiqué publié lundi soir sur son compte Facebook, le sociétaire de West Ham United (Premier League anglaise) s'en est pris ouvertement à ceux qui l'ont insulté et détracté au lendemain du semi-échec face aux Lions indomptables. «J'ai toujours dit ce que j'avais sur le cœur et ce, dans un seul but : faire avancer les choses pour le bien collectif. Je me suis toujours investi pour notre équipe nationale depuis ma première convocation, et ça ne changera jamais que je sois remplaçant ou titulaire», a écrit Feghouli sur sa page officielle sur les réseaux sociaux. D'une manière directe, l'ailier droit des Verts s'adresse particulièrement à certaines personnes qui ont tenu des propos mal placés à quelques semaines du match capital face au Nigéria. Or, bien qu'il ne les désigne pas clairement par le nom dans son discours, Sofiane Feghouli n'est pas allé par quatre chemins pour dénoncer les pseudos-analystes et journalistes qui s'invitent chaque soir sur les plateaux télé pour raconter des idioties. «Dernièrement, j'ai entendu parler de voyou, de racaille, de star à l'égo surdimensionné, et je ne parle pas des insultes, ajoute-t-il encore. On tente de me salir ainsi que mes frères de la sélection. Il y a des gens en manque de reconnaissances qui colportent des rumeurs car il ont un problème avec ceux qu'ils appellent les binationaux ou plus insultant «l'immigré». Ils refusent de voir l'apport exceptionnel qu'ont eu ces joueurs sur l'EN en s'investissant sérieusement et fièrement pour l'Algérie». Le natif de Levallois-Perret évoque dans sa lettre les défis que devra soulever une sélection algérienne habituée désormais aux grands rendez-vous footballistiques. Il promet, en effet, au public algérien de faire l'impossible pour atteindre le Mondial russe et d'aller le plus loin possible en Coupe d'Afrique. «Je pense que nous possédons une génération unique, certains disent même historique, qui ne forme qu'un seul clan. Elle mouille le maillot, joue un football en général séduisant et donne du bonheur à tout le pays et même au-delà. Elle est unie et elle a besoin de ses supporters ! L'EN est sacrée, elle n'appartient ni à Feghouli, ni à Brahimi, ni à Mahrez, ni à aucun joueur, elle appartient au peuple algérien ! Elle est aujourd'hui dirigée de façon professionnelle, chaque joueur et dirigeant qui la compose est responsable et discipliné. Nous ne lui voulons que du bien et ce qui nous motive le plus est de voir la joie du peuple algérien quand il regarde son équipe. Nous ferons toujours de notre mieux pour le drapeau algérien et sommes plus que jamais motivés. L'ambiance qui règne dans l'équipe est très bonne, sincère et honnête. La rage de vaincre y est intacte. Nous donnerons tout pour nous qualifier à la prochaine Coupe du monde et aller le plus loin possible à la CAN-2017. Je ne laisserai personne remettre en cause mon attachement ou celui de mes frères de sélection à notre pays ou à notre équipe ! », a-t-il conclu. Resté sur le banc des remplaçants lors du match face au Cameroun, Feghouli a été largement cité dans les médias l'accusant même d'être, lui et d'autres joueurs, derrière la démission de Milovan Rajevac.