Invité de la rédaction de la Radio Chaîne 3 hier, le président du groupe mécanique au ministère de l'Industrie, Bachir Dehimi, a annoncé que «le chiffre d'affaires des investissements réalisés en partenariat avec des groupes industriels étrangers atteindra les 100 milliards de DA d'ici à la fin de l'année 2017 ; maintenant il est à 60 milliards de DA», souligne M. Dehimi. En effet, le même responsable a fait savoir qu'avant la fin de l'année 2017, tous les investissements engagés seront opérationnels à 100%. C'est sur cette base que nous préconisons d'atteindre le chiffre d'affaires de 100 milliards de DA, tout en précisant que sur les 47 milliards de DA de fonds (dont 4 milliards proviennent de l'autofinancement). 80% ont été déjà engagés. Ainsi, le projet de l'usine Volkswagen et Peugeot avancent formellement qu'il n'y a aucun problème. Ce sont des projets industriels qui nécessitent du temps et une maturation que les différents partenaires sont en train de mettre en place. Entre autres, Volkswagen construira son usine de fabrication automobile à Relizane. L'usine sera implantée sur un terrain de 150 ha et sera opérationnelle en 2017, avec une capacité de production de 10 000 unités pour la première année d'exploitation. Des produits nationaux avec des standards internationaux Abordant le volet qualité, le même responsable a assuré que les modèles produits localement répondent aux standards internationaux. «Il ne s'agit pas de produits sous licence, mais de produits fabriqués sous le label des groupes industriels. C'est-à-dire, souligne-t-il, les mêmes produits qu'ils vendent sur le marché international». Pour preuve, il annonce qu'à très brève échéance ces produits seront destinés à l'exportation. «Nous comptons, je l'espère, réaliser une première opération d'exportation des moissonneuses-batteuses avant la fin de l'année», annonce-t-il. Selon l'invité de la Chaîne 3, La sous-traitance et l'augmentation des taux d'intégration sont les axes prioritaires du ministère de l'Industrie. «Il y a un niveau de sous-traitance très important ; en plus d'une vingtaine de projets que nous sommes en train de réaliser avec des PME, nous avons des partenariats où nous avons atteint pratiquement 68 à 70% de taux d'intégration», a-t-il déclaré. Il cite à titre d'exemple, le taux d'intégration de 68% réalisé à l'unité de production des moissonneuses-batteuses de Sidi Bel Abbès. Pour ce qui est de l'usine de Renault, M. Dehimi a fait savoir que «le taux d'intégration sera de 30% d'ici à la fin de l'année et qu'il sera de 36% dans deux ans pour atteindre les 45% pour les quatre prochaines années». Interrogé sur l'impact réel de ces partenariats, réalisés dans le cadre du plan d'action validé en novembre 2015 par le CPE (Conseil de participation de l'Etat), le représentant du ministère de l'Industrie a souligné qu'en plus du transfert du savoir-faire, de la réduction des importations et de la création d'un tissu de sous-traitance, ces investissements ont généré 9 000 postes d'emploi directs. A noter enfin que huit projets ont été lancés dans le cadre de partenariats avec des constructeurs étrangers, essentiellement des Allemands qui représentent 90% du secteur. Il s'agit, entre autres, de construire des moissonneuses-batteuses de marque Sampo, 5 000 tracteurs de marque Massey Fergusson, 25 000 moteurs refroidis à eau de marque Mercedes, Deutz et MTU, des véhicules blindés de marque Rheinmetal ainsi que le projet avec Renault pour la construction des Symbol.