Le président syrien Bachar al-Assad a prolongé jeudi de trois mois son offre d'amnistie aux rebelles qui déposeraient les armes et se rendraient, affirmant que la réconciliation nationale est l'une des principales options de sortie de crise en Syrie. La prolongation de cette offre accorde plus de temps aux rebelles pour se donner une chance d'effacer leur «casier judiciaire» en déposant leurs armes et se rendant au gouvernement. Un nombre non précis de rebelles autour de Damas ont bénéficié de cette amnistie, selon l'agence de presse syrienne Sana. A la faveur d'une trêve unilatérale proclamée ce mois par Moscou et Damas, le gouvernement syrien avait récemment renouvelé son appel aux rebelles de la ville d'Alep (nord-ouest) à se rendre ou à quitter les zones qu'ils contrôlent en direction du nord de la province d'Alep ou de celle d'Idleb. Le président syrien avait décrété en juillet 2016 une amnistie pour tous les rebelles qui rendaient leurs armes. «Toute personne portant les armes (...) est exempte de la totalité de la peine si elle se rend et dépose les armes dans les trois mois qui suivent la date de publication de ce décret», indique le texte, expliquant qu'il est également exempt de sanction. Bachar al-Assad a déclaré récemment que la réconciliation nationale, est l'une des principales options de sortie de crise en Syrie, jugeant que «la réconciliation a prouvé son efficacité au cours des deux dernières années. Les réconciliations locales avec les militants qui ont porté les armes contre le peuple, contre le gouvernement et contre l'armée, se sont avérées efficaces». Dans une interview accordée à la télévision suisse SRF1, le président al-Assad a affirmé qu'«en tant que Président, je définis la politique du pays, et les principaux piliers de celle-ci au cours de la crise sont, premièrement, de lutter contre le terrorisme, et nous ne la changerons pas». Deuxièmement, bien sûr, a-t-il ajouté, «de promouvoir le dialogue entre les Syriens, et je pense que c'est une bonne voie». Troisièmement, «le pilier a prouvé son efficacité au cours des deux dernières années, à savoir, la réconciliation», a-t-il poursuivi.