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La méthode serbe permet à l'Ouganda de se qualifier
Publié dans La Nouvelle République le 01 - 11 - 2016

«Né en 1969 en Yougoslavie de Tito, Micho a lui-même été repéré très tôt. Polyvalent, il aurait pu être hockeyeur, mais il sera footballeur.
Il rejoint le club de formation du FC Svoboda Ljubljana en Slovénie, où il côtoie sur les bancs de l'école un certain Aleksander Ceferin, le tout nouveau patron du foot européen. Il évolue plus tard en tant que milieu de terrain défensif dans différents clubs nationaux, mais une mauvaise blessure au genou met fin prématurément à sa carrière de sportif professionnel». Il est à la tête de la sélection ougandaise depuis 2013.
On les qualifie de «Cranes» ils viennent d'obtenir le visa pour le Gabon. L'Ouganda est en fête. Une qualification menée par un maître nommé Milutin dit «Micho» Sredojevic, «un entraîneur atypique, qui coach des équipes du continent depuis une vingtaine d'années.» Afrique du Sud, Tanzanie, Ethiopie, Soudan, Rwanda : cela fait près de 20 ans que Micho écume les stades africains en tant que coach. Un parcours professionnel devenu un parcours de vie, pour celui qui se définit comme «un homme blanc avec une âme noire». «J'aime et je respecte les habitants de ce continent, poursuit-il, parce qu'ils m'ont accepté comme l'un des leurs».
L'histoire de cette qualification mérite d'être racontée, parce qu'elle se détache des autres, de celles qui font de quelques clubs, les habitués des CAN. Cette fois-ci, il va falloir certainement s'attendre à des surprises. Les clubs que l'on aime bien sous-estimer sont décidés à faire la fête et à donner des sueurs froides aux équipes qui se disent déjà au sommet de cet événement. Le Serbe, ce sélectionneur des Cranes, surnommé «Micho» a créé cet esprit mobilisateur au sein de ses joueurs pour arriver à forger leur victoire, et terminer seconde au classement, avec 13 points, «ils se sont donc assurés l'un des deux strapontins de meilleur deuxième de ces éliminatoires de la CAN-2017.»
Ce travail extraordinaire caractérisé par une relation exceptionnelle a tout simplement permis à cet homme de tisser un lien qui a facilité la communication et l'information entre lui et ses poulains. Voilà ce qui a permis d'effacer 38 ans d'absence de ces «cranes» de la compétition phare du continent. «Micho» aurait pourtant bien pu s'absenter du banc, en raison d'une brouille financière avec la Fédération ougandaise de football (FUFA).
Mais c'était sans compter sans le tempérament de cet entraîneur passionné qui croit - non sans raison - au potentiel de son équipe, et veut à sa manière «essayer de régler les problèmes en travaillant dur». Le Serbe a travaillé son image, il a fait passer les intérêts de l'équipe nationale avant les siens. Voilà les conséquences d'une confiance saine entre lui et sa fédération. Ce n'est certainement pas pour rien si notre confrère écrivait à son propos qu'il manifeste un caractère trempé, dont il donne volontiers l'image sur le terrain, où il laisse rarement transparaître ses émotions. Mais cette impression contraste étonnamment avec l'affabilité de cet homme, qui vous accueille avec un sourire presque timide. «Je ne suis pas une personne arrogante», précise-t-il d'emblée, lorsqu'on l'interroge sur ses déboires avec la FUFA.
Il remercie d'ailleurs au passage son président Moses Magogo, qu'il juge tout autant responsable de la qualification des Cranes, pour avoir facilité les conditions d'entraînement de ses joueurs, malgré un budget très serré. Celui-ci le lui rend bien, d'ailleurs, qui voit en lui un «très bon entraîneur, attentifs à chacun de ses joueurs, et qui ne compte pas ses heures». Au delà des remerciements de son président, il se retourne vers ce peuple en disant «j'aime et je respecte les habitants de ce continent, poursuit-il, parce qu'ils m'ont accepté comme l'un des leurs».
A son arrivée à la tête de la sélection ougandaise en 2013 (un pays qu'il connaît bien pour avoir entraîne avec succès le SC Villa de 2001 à 2004), il devine rapidement le potentiel collectif de ces jeunes joueurs «très patriotes», dont nombre d'entre eux évoluent à l'étranger. Il encourage d'ailleurs cette démarche, qui «leur permet de se familiariser avec la pression des grands clubs internationaux». De sa Serbie natale, il ne parle cependant pas ou presque, si ce n'est pour faire un parallèle avec la nécessaire compréhension entre les communautés et religions.
«Mon meilleur ami est croate, j'ai d'autres amis musulmans bosniaques, et cela ne pose aucun problème», explique Micho. «En tant que sportif, je n'ai jamais été impliqué dans aucun conflit politique», précise-t-il, avant d'ajouter Micho est fier d'avoir gagné 12 trophées majeurs avec ses équipes sur le continent, mais il ne trouve «aucune comparaison entre ces compétitions et la CAN». Il insiste : «Cette qualification n'a pas été quelque chose d'automatique (...), c'est le fruit d'un important processus d'apprentissage».
Mais attention, prévient-il, «l'esprit d'équipe est difficile à gagner, mais très facile à perdre», se référant notamment aux équipes de France de 1998 et de 2010, même s'il garde un certain «traumatisme» des bombardements massifs de 1999. Cette acceptation des différences, il en fait même un atout pour son équipe. «Nous faisons trois prières, explique-t-il. La première pour les chrétiens (catholiques et protestants, ndlr), la seconde pour les musulmans, la troisième, pour moi, qui suis orthodoxe.
Nous avons trois prières, mais nous ne faisons qu'un», rapporte RFI. L'Ouganda dont sa capitale est Kampala saura-t-elle faire briller ses 24 1550 km2 et ses 38 319 241 habitants.
Un pays qui connaît l'une des plus fortes croissances démographies du monde avec un taux de fécondité estimé à 6 enfants par femme. L'Ouganda est le premier Africains et le premier pays tropical à avoir participé aux Jeux paralympiques d'hiver avec un représentant en ski aveugle en 1976 et 1980.


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