Ould Abbès a sans aucun doute pris la barre pour piloter à bon escient le parti FLN en écartant toutes les veilléités des anciennes personnalités cherchant à se positionner au détriment des intérêts du parti FLN, si ces anciens cadres ne respectent pas les décisions du 10e congrès, et du règlement intérieur du parti. Le nouveau secrétaire général a soutenu dans une conférence de presse avant-hier samedi au terme de la réunion de l'instance de coordination du parti qui regroupe les membres du bureau politique et les deux groupes parlementaires du parti en présence du président de l'Assemblée populaire nationale, qualifiant de «très positive» la présence de Moudjahidine et d'anciens membres du parti lors de la baptisation de son siège des noms des six dirigeants historiques. Il a indiqué avoir eu des contacts et des rencontres avec plusieurs dirigeants à l'issue de son plébiscite le 22 octobre dernier à la tête du parti citant entre autres Abdelaziz Ziari, Salah Goujil et l'ancien secrétaire général Abdelaziz Belkhadem. Interrogé sur la situation de M. Belkhadem dans le parti, M. Ould Abbès a répondu que les décisions du président de la République, qui est le président du parti étaient «indiscutables» se disant surpris par les propos «inopportuns» de l'ancien SG du parti FLN. Il a réaffirmé que ni le bureau politique actuel du parti ni ses mouhafadhas ne subiront de changements. Evoquant les prochaines échéances électorales, il a mis en garde «contre le recours à l'argent sale pour les candidatures», soulignant que l'ère des candidatures achetées et des listes imposées par les membres du bureau politique était révolue. «Celui qui recourra à l'argent sale lors des prochaines échéances électorales sera définitivement renvoyé du parti», martela t-il, soutenant " posseder des informations sur des personnes ayant reçu des sommes colossales pour être en tête des listes électorales", promettant "de révéler ultérieurement plus de détails" sur ce sujet. Lors de la même conférence de presse, Ould Abbes, le SG du FLN a révélé l'installation d'une commission nationale chargée des élections, essentiellement composée des membres du bureau politique, et du comité central de son parti, et qu'il dispose de toutes les prérogatives de la part du Comité central au sujet des élections, quoique le SG demendera l'avis du président de la République, qui est aussi pour rappel le président d'honneur du FLN, en cas de nominations de nouveaux ministres, à la suite d'un éventuel remaniement du gouvernement. Ould Abbes a ordonné la réintégration des parlementaires contestataires sans exception dans les deux chambres, afin de tourner la page de plusieurs années de tourmentes vécues par les militants en rupture de bancs avec leurs directions.